Emmanuel macron, l'homme qui voulut un roi.

Emmanuel macron, l’homme qui voulut un roi.

Mardi 21 juillet 2015, par André Bellon

Emmanuel Macron, ministre emblématique du gouvernement, a déclaré sur Le 1 du 8 juillet qu’" Il nous manque un roi....Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi " ( Voir http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1395609-emmanuel-macron-pense-qu-il-manque-un-roi-en-france-une-enorme-regression-ideologique.html ). On est alors en droit d’exiger -c’est bien le moins- du gouvernement qu’il précise ce qu’il entend par « République », mot dont il a plein la bouche.

Nous avions vivement réagi lorsque Bernard Accoyer (Voir http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article210 ) avait à l’occasion de l’éloge de Philippe Seguin, fait l’apologie de Napoléon III. Ce jour-là pourtant, le PS resta sans voix et le groupe socialiste fut le seul à ne pas répondre à notre demande d’explication.

Nous avions vivement réagi (Voir http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article303 ) lorsque Christian Estrosi avait déclaré qu’il était bonapartiste. Qu’un élu de la République se présente comme adversaire de celle-ci était une nouveauté qui n’aurait jamais été laissée sans réaction de la part des forces dites de gauche jusqu’à un date récente.

Une autre étape est franchie aujourd’hui avec la déclaration d’Emmanuel Macron, La chose est d’autant plus plaisante alors que le gouvernement et le PS font aujourd’hui assaut de gestes destinés à marquer une ferveur "républicaine" : affichage de drapeaux tricolores, débauches de marseillaises et surtout appels à des fronts et disciplines républicains qui ne se résument finalement qu’à des soupirs électoraux. Mais que veulent dire les mots aujourd’hui ? Qu’est-ce que la République ? Qu’est-ce que la souveraineté lorsque le porte-parole du gouvernement, Stepane Le Foll, explique que la souveraineté de la Grèce n’est à aucun moment remise en cause ?

Alors que vont faire François Hollande, Manuel Valls et les autres devant l’appel de Macron ? Quand l’hypocrisie atteint certains sommets, ce n’est plus la symbolique, c’est le principe même de la République qui est atteint.