On n'est jamais si bien servi que par soi-même…

On n’est jamais si bien servi que par soi-même…

Telle pourrait être l’une des devises des européistes

Vendredi 28 août 2015, par André Bellon, John Groleau

Le 10 décembre 2012, l’Union européenne, représentée par une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement, dont François Hollande et Angela Merkel assis côte à côte, avait formellement reçu le Prix Nobel de la paix qui lui avait été décerné, le 12 octobre, pour son rôle dans la transformation « d’un continent de guerre en continent de paix ». Dans son article intitulé « Le juste prix », André Bellon avait soulevé le fait que le Secrétaire général du Conseil de l’Europe présidait tout simplement le jury du Prix Nobel de la paix… Ci-dessous, le texte de John Groleau fait cette fois-ci apparaître notamment que les dirigeants européens s’attribuent une qualité qui n’est pas la leur : celle de démocrate !


François Hollande : « Déjà, il existait des traités, on ne les soumettait pas aux peuples, pas davantage à des instances de représentation ». Par John Groleau
Article publié par Agoravox le 31 juillet 2015.

« l’Empire, c’est la paix » Napoléon III

Traditionnellement remis le jour de l’Ascension à Aix-la-Chapelle [1], le Prix Charlemagne a été décerné cette année au président du Parlement européen, Martin Schulz, « pour son travail de promotion de la démocratie » [2]. En 2014, ce dernier avait été « le bon Allemand » candidat à la présidence de la Commission européenne [3].
Environ un mois et demi plus tard, il a fait honneur à son prix et en tant que « grand social-démocrate », il attendait la nomination d’un « gouvernement de technocrates » en Grèce en cas de victoire du oui au référendum et de démission du gouvernement [4].
Lors de la remise du prix, François Hollande a « rendu hommage au récipiendaire, “défenseur inlassable de l’idée de la démocratie” » [5] et prononça un discours insipide [6]. Dans celui-ci, un passage est à mettre en perspective avec son piétinement de la souveraineté populaire lors de la ratification du Traité de Lisbonne [7], copie du Traité Constitutionnel Européen refusé par le Peuple français en 2005 par référendum, ainsi que lors de la ratification du TSCG dit Pacte budgétaire, traité voulu par Merkel et Sarkozy qui devait être « renégocié » d’après le candidat Hollande.