Nouveaux programmes de l'enseignement en primaire

Nouveaux programmes de l’enseignement en primaire

Mercredi 17 février 2016, par Bernadette Briand

Nouveaux programmes de l’enseignement en primaire.

Nous attendions autre chose que les textes qui viennent d’être publiés. Au lieu d’apporter une amélioration dans leur contenu, ils font que répéter les contenus des programmes précédents, tout en ne leur apportant que de minimes modifications qui ne sont pas synonymes d’évolution.

Nous ne constatons pas de baisse dans les effectifs, ce n’est malheureusement pas prévu. Pourtant cela serait on ne peut plus nécessaire, devant des scolaires élevés dans un besoin intense d’expression, d’expression de soi et dans l’expérimentation des psychologies nouvelles et variées. Point n’est besoin de dire que les enfants ne sont plus élevés comme autrefois, et pourquoi donc l’école, elle, ne change-t-elle pas ?
Le contenu des objectifs pédagogiques est sensiblement le même, tout en gardant des programmes corrects. Cependant, cela ne peut être que prévu pour une élite d’élèves favorisés. Hors, une des tâches de l’école est celle d’être en mesure d’apporter des conditions de ces apprentissages à tous sans distinction.

L’encadrement requis est loin d’être suffisant avec des surcharges d’effectifs. Le temps imparti aux apprentissages, qui n’a cessé de diminuer depuis deux décennies reste largement insuffisant pour assurer un temps d’imprégnation obligatoire à toute bonne acquisition des nouvelles notions en français et mathématiques.

D’autre part, des programmes se répètent du primaire à la terminale. Une révision des programmes scolaires serait utile afin d’éviter des pertes de temps et des répétitions chronophages.

Une tâche nouvelle de l’école serait de travailler à la motivation de tous, réveiller en sorte un nouvel esprit citoyen. Refonder l’école dans une intégration aux réalités de la société est indispensable et redonnerait vie en donnant un sens visible et concret aux jeunes. Un effort d’organisation est à trouver pour trouver des propositions concrètes entre différents partenaires de l’éducation qui se mettraient autour d’une table, s’expriment , pour s’ouvrir au service de l’école pour un service de qualité adapté aux besoins de la société.

Afin de se réapproprier les institutions au service de tous, que les citoyens se fassent entendre ; c’est pourquoi nous demandons une Constituante.

Bernadette Briand Institutrice, membre du cercle de Nantes