Cercle d'Angers -Compte rendu de la réunion du 8 juin

Cercle d’Angers -Compte rendu de la réunion du 8 juin

Lundi 14 juin 2010, par Cercle d’Angers

Présents : Sylvie Cognard, Rémy Barbier, Jean -Louis Grégoire, Michel Briand, Jack Proult
Excusés : Ivana Ballarini, Bernard Joly, Jean-Paul Brachet, Jean Pierre Thuleau, Maryvone Bertrand

Des constats

La réforme des collectivités (outre ses aspects anti-démocratiques) va dans le sens d’une Europe fédérale fondée sur les régions.
Le "gouvernement économique" européen entérinera la fin de la souveraineté nationale. Les nations n’auront plus la maîtrise de leurs budgets par exemple.
Les austérités décidées dans les nations européennes découlent d’une politique globale décidée à l’échelle de l’Europe. Ce n’est pas seulement le fait de Sarkozy.

Et pendant ce temps là.

La future élection présidentielle envahit les médias.
Les primaires envisagées à gauche renforcent la bipolarisation entre deux partis qui ont approuvé l’architecture et le contenu de l’Europe
Les partis (non dominants), dans le cadre de cette élection, déterminent leur stratégie en fonction des partis dominants. Ce faisant, ils cautionnent l’élection présidentielle et le régime présidentiel qui en découle et en fut la raison. Même les partis qui refusent de gérer se déterminent en fonction de cette élection.
Les deux partis dominants étant favorables à l’Europe telle qu’elle se construit, les autres partis, par aliénation au régime en place et les stratégies qui en découlent, ne proposent pas de rupture au niveau national.
"Il faut une autre Europe" est une invocation commune à tous les partis en période de crise. Pour les uns, il en faut plus, pour les autres, il faut en modifier la trajectoire (mais où et comment ?).
Le débat politique est escamoté sur ce que pourrait fait la France en tant que telle par rapport à l’Europe.

Situation paradoxale

L’élection présidentielle occupe l’espace médiatique et en même temps le contenu d’une politique nationale par rapport à une Europe qui de plus en plus la conditionne, est escamoté.
Cet escamotage est dû au régime en place, à l’élection qui le légitime et aux stratégies qui en découlent.
Il est demandé à la souveraineté nationale de choisir sur de faux choix. Ainsi, s’explique le décalage entre aspirations populaires et politique nationale (Non au référendum récusé par les deux partis dominants)

Les risques politiques et démocratiques

Dépolitisation (A quoi ça sert de voter)
Rancœurs (révoltes )

Une rupture nécessaire pour ouvrir des possibles.

Discréditer l’élection présidentielle
Plaider pour une démocratie jusqu’au bout réhabilitant la souveraineté populaire
Proposer une constituante et ses perspectives

Les moyens

Demander que le vote blanc soit considéré comme un vote exprimé pour la prochaine élection présidentielle pour que les citoyens puissent exprimer leur opposition à une forme de consultation
Militer pour une constituante
Communiqués politiques pour nourrir les cahiers de revendications

Les présents ont décidé d’une conférence de presse à la rentrée. Le thème pourrait en être " Un vote blanc pour réhabiliter le politique "
Sylvie Cognard sera chargée des relations avec la presse.