Face à 2016

Face à 2016

Mercredi 30 décembre 2015, par André Bellon

Face à 2016


Présenter des vœux en ce début d’année 2016 pourrait presque ressembler à une farce de mauvais goût tant la situation semble se dégrader en permanence, tant les Français vivent dans l’inquiétude.

Les attentats perpétrés le 13 novembre et ceux des 7 et 8 janvier ont marqué l’irruption d’une violence aveugle dans le quotidien de nos concitoyens. La société apparait de plus en plus en crise, même si l’emploi de ce mot recouvre des réalités bien différentes : crise de régime autant que crise économique, sociale, voire morale.

Si l’arrivée du monstre terroriste dans la maison est aujourd’hui si dramatique, c’est aussi que la maison avait déjà perdu toute cohésion.

Quant à l’importance prise par le Front national, elle est un symptôme de la catastrophe.

La solution n’est pas à rechercher dans tel ou tel sauveur, en particulier dans ceux qui sont responsables de cette situation et qui feignent de s’affliger de ses conséquences. La solution se trouve en chacun de nous, dans notre volonté individuelle autant que collective, dans la réaffirmation de nos valeurs républicaines et démocratiques bafouées par ceux qui prétendent les défendre.

Trouvons cette volonté et faisons qu’en 2016, elle génère la force de faire face et de réinventer la démocratie. Les Français, porteurs d’une longue histoire de liberté et de progrès, en ont la capacité.

2 Messages

  • Face à 2016

    Le 30 décembre 2015 à 21:17 par christian berthier

    André Bellon a bien raison d’employer le conditionnel et les termes « semblent », « farce », « apparaît », « symptôme », « ceux qui feignent » et de faire appel à l’espoir, celui du peuple français. La réalité sociale et politique, celle qui est faite de mille tendances, de millions de vies, de milliards de conversations au sein du peuple dans sa diversité, son nombre et sa volonté de vivre.
    Un appareil médiatique omniprésent, coordonné, intelligent, etc, bombarde chaque citoyen d’idées. Celles qu’il veut voir adoptées et reprises dans toutes les conversations et pensées par la majorité des français. A cet appareil participent tous ceux et celles qui y ont intérêt, lobbies, fractions, clubs, « associations ». Hélas, élus et partis participent à ces renvois d’ascenseurs. Mais le peuple les paie avec la monnaie de leurs pièces en abstention, révoltes et autres manifestations. Les media affectent de le découvrir pour en souligner le caractère déraisonnable, voir illusoire. Aujourd’hui, le peuple se rend compte que ceux qui gouvernaient ou négociaient en son nom ne faisaient que vendre leur influence sur lui. Il ne veut plus que l’on parle en son nom. Dans la cité comme dans l’entreprise. C’est de nouveau l’heure des assemblées, des exigences, de la reconstruction d’une république capable de les satisfaire. De nouveau, le peuple debout, s’organise pour lui-même et par lui-même.
    Certes, d’autres « chiens de garde » sont appelés en renfort. La machine de l’Etat, sa justice et ses polices doivent provoquer et remettre de l’ordre dans les rangs du peuple. L’Histoire apprend que tous les camouflages, tromperies, diversions et faux-semblants ne peuvent pas tout. Viennent les recours à la force brute, la répression, la guerre de plus en plus proche qui déchirent les voiles des illusions.
    « Etat d’urgence », « déchéance de nationalité » vont de pair avec des budgets de guerre et le renforcement des appareils répressifs de l’Etat. Mais un Etat qui connaît tout des « terroristes » mais ne les arrête qu’après l’attentat ! Bruxelles ? Mais c’est le siège ultra surveillé de l’OTAN et de l’Union Européenne ! Que surveillent-ils ?
    Quelle frontières, quels brigands ? Personne ne les croit.
    « Les guerres, ce sont des gens qui ne se connaissent pas et qui s’entretuent parce que d’autres gens qui se connaissent très bien… » Paul Valéry
    « On croit mourir pour la patrie : on meurt pour des industriels. » Anatole France

  • Face à 2016, les portes du temple de Janus sont-elles ouvertes ?

    Le 31 décembre 2015 à 18:43 par Francis Lenne

    Ce matin 31 janvier 2015, pour illustrer cette déchéance institutionnelle, le sommet de la bêtise de nos "représentants" au Parlement à été atteint par Jean-Vincent Placé lors de son entretien sur Europe 1 à propos de la réforme constitutionnelle. Il a indiqué qu’il aurait été "contre" un référendum sur le sujet, car selon lui, ces sujets sont "trop complexes" pour être laissés à l’appréciation des citoyens et cela "ne mène pas à grand-chose". Ce mépris éhonté du peuple, cette suffisance, ce dénie de ce que la Constitution exige pourtant comme acte premier pour qu’elle puisse être modifiée sur des questions majeures, ce qui est bien ici le cas, reflète sans aucun doute ce que pense maintenant la majorité des parlementaires : le peuple est incompétent pour décider de son avenir.
    Si deux articles sont trop complexes, qu’en sera-t-il pour une révision globale de notre Constitution ? Nous sommes bien maintenant asservis, nous ne sommes plus en démocratie, nos gouvernants, nos "élites" des partis politiques, nos parlementaires ont perdu le sens des réalités. Il est donc définitivement vain d’espérer les convaincre en faisant appel à leur intelligence. L’action révolutionnaire violente reste-t-elle la seule voie ? Le peuple en connaît le prix et les risques. Alors le peuple se repli vers les extrémismes ou l’abandon, pour accélérer la chute.
    La Constitution n’appartient qu’au seul peuple souverain. Nous devons donc refuser par la force la dictature des partis et de ce pouvoir jacobin. Rassemblons nous. Si un autre monde est indispensable, alors cessons les discours stériles et agissons. Nous sommes méprisés et humiliés par les partis politiques, tous sans exception. Voici qu’ils préparent encore et toujours sans nous consulter une réforme liberticide de la Constitution. Ils n’en ont pas le droit. Aucune réforme majeure de la Constitution n’est possible sans consultation du peuple par référendum.
    C’est une nouvelle Constitution qui restituera aux citoyens leur souveraineté que nous voulons, et nous voulons la préparer, sans les manœuvres et le machiavélisme des partis.
    Agissons. Rassemblons nous devant l’Assemblée Nationale dès qu’ils s’empareront du projet de réforme et faisons savoir à ces députés que nous ne voulons plus d’eux pour refonder la démocratie. Qui est prêt ?
    Que ceux qui veulent vraiment que ce système vicié des partis et de leurs oligarques disparaisse pour laisser la place à une vraie démocratie et qui sont prêts à le faire savoir en se rassemblant se signalent.

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