La présidentielle n'est pas la solution, elle est le problème !

La présidentielle n’est pas la solution, elle est le problème !

Dimanche 28 février 2016, par Association pour une Constituante

Une de plus !

Depuis 1965, date de la première élection présidentielle, on ne compte plus les candidats qui ont déclarés vouloir redonner le pouvoir au peuple, se situant peu ou prou dans la filiation du fameux « coup d’Etat permanent » de François Mitterrand, puis de son slogan de campagne : « L’objectif de la droite, garder le pouvoir, mon seul objectif, vous le rendre ».

A-t-on vraiment envie de continuer ce jeu stupide et manipulateur ? N’est-il pas temps de se débarrasser des illusions concernant la Présidentielle ? Doit-on une nouvelle fois s’épuiser à chercher un hypothétique candidat miracle qui transformerait à lui seul la nature antidémocratique de la présidentielle ? Doit-on participer à des primaires censées révéler cette personne extraordinaire ? Va-t-on, au contraire, admettre enfin que la présidentielle n’est pas la solution, mais le problème  ?

Parce qu’elle personnalise, elle réduit les débats politiques à un bruit de fond, elle embrigade et transforme les électeurs en supporteurs, elle ne donne pas un élu titulaire d’un mandat, donc véritablement légitime. Finalement, elle revient à donner un chèque en blanc… avec les résultats que l’on connaît. La présidentielle est, plus que jamais, un des principaux obstacles à la nécessaire reconstruction de la démocratie.

La France a besoin de réaffirmer l’importance du collectif et, prioritairement, de retrouver son propre peuple, titulaire de la souveraineté. Lui seul est capable de faire face aux défis qui s’accumulent depuis des décennies et auxquels chaque candidat prétend pouvoir faire face.

On peut penser que le pays a besoin d’un leader ; mais on ne peut pas alors se plaindre des dérives antidémocratiques inhérentes aux sociétés qui confient leur destin à un chef, éclairé ou pas. Le peuple n’a pas besoin de guide, il a besoin d’être respecté et d’exercer collectivement son pouvoir.

On peut militer pour des primaires, « citoyennes » ou pas, mais c’est refuser, une nouvelle fois, d’affronter le vrai problème. Les primaires, par essence, consistent à valider la règle absurde de la personnalisation du pouvoir. En toute analyse, et compte tenu de l’expérience, comment peut-on sérieusement prétendre utiliser la présidentielle pour faire l’inverse de son objet naturel, prétendre se placer en dehors d’un jeu dont, en même temps, on accepte les principes en se présentant ? Et pourquoi prendre un tel risque ?

Nombreux sont ceux qui considèrent le combat pour la souveraineté populaire comme utopique, ou qui ne comprennent pas que vouloir le rétablissement de celle-ci grâce à l’élection présidentielle relève du conte de fée. Pourquoi le candidat futur serait-il plus sincère que tous les autres, d’horizons divers dans le passé, qui ont fait tant de promesses non tenues précisément parce qu’ils avaient le pouvoir de ne pas les tenir ? C’est la nature de la présidentielle que d’accorder une confiance d’enfants à des personnes que rien n’oblige à l’honorer sauf la croyance qu’on met en eux.

Si on pense au contraire que la démocratie est nécessaire en cette période troublée, il faut impérativement sortir du piège présidentiel et rappeler que c’est aux citoyens eux-mêmes de se saisir de ce bien collectif qu’est la vie publique. Les responsables devront émerger de ce mouvement et en être à la fois les porte-paroles et les garants. Pas le contraire.

Certains estiment qu’il est trop tard pour poser le problème de la présidentielle alors qu’ils s’obstinent à ne pas le poser quel que soit le moment. Il n’y a ni bon, ni mauvais moment, il y a un objectif permanent. La prochaine échéance présidentielle ouvre un espace, certes bizarre, de discussion. Pourquoi ne pas s’en saisir tout en refusant d’entrer dans le jeu ? Au-delà des choix électoraux des uns et des autres, l’Association pour une Constituante refuse de s’inscrire dans cette compétition absurde : elle entend l’utiliser comme une caisse de résonnance.

Nous nous trouvons à un tournant fondamental. La France, l’Europe, le monde sont en crise. Chaque peuple peut apporter sa pierre pour donner un sens humaniste à un lendemain plus qu’incertain. L’élection d’une Assemblée Constituante en France est le moyen pacifique et constructif pour sortir de l’ornière. Elle sera la concrétisation institutionnelle de ce renouveau de la souveraineté populaire qui émergera des cercles locaux où les citoyens pourront exprimer leurs exigences. Contre les figures imposées par un système dégénérescent, agissons pour la recréation de la volonté individuelle et collective.

Cet article est par ailleurs sur Agoravox
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-presidentielle-n-est-pas-la-178298

15 Messages

  • OUI et ET.......

    Le 29 février 2016 à 10:12 par bertre

    Tout à fait d’accord ! On n’en finirait pas de décortiquer le régime présidentiel et tout ce qu’il traine de stupidité. Pratiqué dans le pays qui a inventé la laïcité, il vient, par un transfert psychologique collectif, rechercher un sauveur d’onction surnaturelle, recherche non basée sur la raison mais sur la surabondance d’idiotisation médiatique (fantasia chez les ploucs !). Etrange conception de la laïcité !
    Pour autant, il ne faut pas se voiler la face. Le système a été adapté, voire orienté, par le néolibéralisme, car il est un carcan institutionnel ou la seule raison qui triomphe est celle de la puissance financière et médiatique, la seconde étant au service absolu de la première.
    Il est une autre caste que le système arrange, c’est celle des hommes politiques. L’homme politique moderne est d’une nature qui lui interdit de travailler, de produire une œuvre manuelle ou intellectuelle dont l’exécution aboutit à un bien ou un service. Lui, sa fonction c’est d’exercer le POUVOIR et, autant que faire se peut, toute sa vie. Alors l’électoralisme et ses petites magouilles tactiques devient l’activité principale. La recherche du bien commun, de l’intérêt général, est confié au parti politique auquel on est rattaché (au gang auquel on appartient, en quelque sorte). Le souci de sa réélection devient obsessionnel et comme une grande partie de son avenir est entre les mains de cet "homme providentiel" de ce "messie", alors on lui passe tous ses caprices, ses insomnies au terme desquelles il refond la nation, ses maitresse savamment médiatisées (Louis XIV affichait les siennes, pourquoi pas moi ? Peut être que, moi aussi, je descends de Mahomet !!!!!)
    Et tout cela, bien sur, au grand bonheur des oligarques néolibéraux qui fournissent l’argent pour bâtir cet immense cirque et qui, bien évidemment, comme tous ceux qui paient les autres se considèrent comme les patrons.
    Je suis d’accord avec cet article, mais je le complète :
    Il faut démanteler le système présidentiel.
    Il faut interdire aux partis politiques d’exercer des pouvoirs républicains.
    Il faut détruire le système néolibéral.

  • La présidentielle n’est pas la solution, elle est le problème !

    Le 29 février 2016 à 16:36 par Angel GRAZIOLI

    Et oui on n’est plus en démocratie comme nous l’indiquons sur notre mini-site :
    http://pourlavenir3.monsite-orange.fr

    Ce site contient 4 fascicules imprimables qui décrivent nos analyses et propositions ainsi que les grandes lignes de nos options importantes favorites . ( fascicules de 10 à 100 pages A4 word )

    Il faut au moins 8 H de lecture ce qui fait que bien qu’écrites en 2005 et avec les chiffre d’alors, peu de personnes les ont lues en entier ; pourtant les données chiffrées sont réduites au minimum et le texte est compréhensible par tous !

    Cordialement

  • La présidentielle n’est pas la solution, elle est le problème !

    Le 29 février 2016 à 19:21 par Fab

    La démocratie, c’est :

    "le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple"

    ▶ "Certains, comme Jean-Jacques Rousseau, considèrent que la démocratie ne peut être que directe : « La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale et la volonté générale ne se représente point. »"

    ▶ Elle ne peut donc être que directe, et ça a été aussi expliqué par d’autres grands noms, d’Aristote à Étienne Chouard en passant par Montesquieu, sans oublier David Van Reybrouck, David Graeber...et tant d’autres !

    Bref, il est plus que temps que nous nous débarrassions de la politique professionnalisée.

  • La présidentielle n’est pas la solution, elle est le problème !

    Le 1er mars 2016 à 16:07 par Jeanne Parreau

    Elle n’est ni le problème si la solution.
    Notre 5ème république a été taillée sur mesure pour donner à de Gaulle les moyens de tirer la France de l’affaire algérienne si mal engagée par ce qu’était une partie de la gauche (Guy Mollet en personnalisant un peu trop …), qui lui a servi à sortir la France de ses autres colonies africaines sans trop de mal tout en nous gardant quelques casseroles et quelques occasions de déployer nos talents guerriers.

    Tout cela fait et de Gaulle ayant jeté l’éponge le jour où par referedum la majorité (pas énorme mais nette) des Français lui ont signifié qu’ils n’avaient pas besoin de lui, nos partis politiques traditionnels se sont glissés dans le costume à commencer par tous ceux que la place de président tentaient. La première cohabitation d’un président avec une majorité parlementaire qui ne lui était pas acquise a déformé le costume qui, de fait, s’est adapté au nouvel usage. L’évolution fâcheuse de la société après la cure Thatcher-Reagan de libéralisme capitaliste à tous crins consécutif à l’effondrement de l’URSS, on est passé au retaillage du costume avec la mandature à 5ans pour la présidence et l’élection du parlement dans la foulée de la présidentielle. Là l’équilibre des pouvoirs qui pouvait avoir une chance de jouer son rôle dans la constitution initiale n’a plus eu aucune place.
    On est passé à la monarchie constitutionnelle … Je n’ai pas encore compris comment un Lionel Jospin, de gauche, intelligent, honnête de surcroit, a pu se laisser embarquer dans ce truc sans voir ce qu’il impliquait !
    15 ans que nous y sommes. Et ces 15 ans ont vu l’aggravation de la situation sociale en France avec des politiciens incapables de penser leur action autrement que dans le système du capitalisme financier.

    La solution passe soit par un coup de force de la population … Elle ne semble pas en avoir envie mais c’est le genre de truc qui, à force de provocations de nos gouvernants "de gauche "pourrait arriver.
    Soit par un coup de force qui utilise une faiblesse du dispositif. Ce pourrait être la présidentielle si un candidat choisi par assez de monde, s’avançant sous la bannière bien préparée d’un changement de constitution et s’engageant à mettre ce changement en marche, uniquement cela, et démissionnant ensuite, l’ayant annoncé avant d’être élu, se trouvait effectivement élu légalement.

    Ceci ne serait qu’un début et ne peut convaincre les Français que si le plan en question est accompagné de projets sociaux (au sens le plus large …) changeant profondément les habitudes politiques. Sinon les Français flaireront une arnaque de plus comme celle de mitterrand rappelée au début de votre texte.

    J.P.

  • La présidentielle n’est pas la solution, elle est le problème !

    Le 1er mars 2016 à 18:44 par AUPETITGENDRE Jean-François

    Encore un sujet qui nous renvoie à l’argent ! Le pouvoir revient toujours à celui qui détient l’argent, à celui qui le crée ou qui le gère. C’est même pour cela qu’il a été inventé. Pour redonner le pouvoir au peuple, le seul moyen est de se débarrasser de cet encombrant outil monétaire qui nous prive autant de l’accès aux biens nécessaires que du pouvoir. Et cela tombe bien, car aujourd’hui, avec les outils numériques que nous avons, la productivité que nous permet la technologie, l’expérience que l’on a de toutes sortes de systèmes politiques qui tous retombent dans les mêmes erreurs, on peut s’en passer ! Sans ce saut radical, et même si un président redonnait réellement le pouvoir au peuple, en quelques mois les banquiers et l’oligarchie qui nous dominent le récupèreraient.
    Une société sans argent est possible : voir "Le Porte-Monnaie".

  • La présidentielle n’est pas la solution, elle est le problème !

    Le 2 mars 2016 à 19:43 par bertre

    @PG
    2 remarques :
    L’histoire nous enseigne que c’est souvent dans l’action que les décisions se prennent et que la réflexion ou la concertation ne sont souvent que des parents pauvres tant, c’est souvent la nature de ceux qui débattent, qui l’emporte. C’est bien connu, les primaires sont avantagés par rapport au secondaires, la stature joue un rôle, les grandes gueules font taire les timides, les hommes dominent les femmes, etc.
    La démocratie " représentative" issue d’une époque ou la religion était encore fortement ancrée dans les consciences et ou l’idée du "Père de la nation" choisi par Dieu, lui-même, et, par induction inconsciente aboutit à copier le régime précédent. Les libéraux, ayant détruit la révolution, leur but de prendre la place de la noblesse étant atteint et, pour mâter le peuple qui réclame sa part font donner la jeune baderne fasciste venue de Corse. Celui-ci, en bon libéralo-fasciste, entraine joyeusement la France jusqu’à X Waterloo. Et on restaure, tout naturellement la race maudite des descendants de Gaston Phebus.

    Triste "démocratie"
    Pour le reste, comment défendre un système dont la nature entraine une démocratie verbale, verbeuse, en fait en une véritable crapulocratie ou tous les coups sont permis ou l’intérêt général et totalement inexistant, le tout dans un cirque incessant qui empêche les braves gens de vivre par une explicitation incessante et totalement inutile puisque, de toutes façons, l’état est aux ordres de l’oligarchie et ne fait que ce qu’elle souhaite !
    Triste "république"

  • La présidentielle n’est pas la solution, elle est le problème !

    Le 2 mars 2016 à 22:04 par Eric Barcos

    Je ne partage absolument pas votre opinion. Au contraire, une élection aussi importante, et les autres aussi d’ailleurs, doivent impérativement de faire par le moyen du suffrage universel direct. Car il est bon de savoir qui se présente, à qui l’on a affaire.
    Vous redoutez avoir à faire confiance à un homme. Soit. Mais moi je redoute avoir à faire confiance en un groupe qui élit un président en huis-clos, selon ses propres critères.
    Je redoute avoir affaire à des gens tirés au sort, ne connaissant rien aux affaires, n’ayant nourri aucune réflexion politique sérieuse, c’est-à-dire allant dans le sens de l’intérêt général, et ayant en mains un pouvoir dont nul ne saurait prévoir les conséquences.
    Votre raisonnement équivaut presque à faire confiance à une " commission " qui élirait un président selon vos voeux à vous. Rien ne garantit que ces " voeux " iraient dans le sens de ce que souhaite le peuple. L’élection présidentielle au suffrage universel direct constitue au contraire une des grandes libertés des français.
    Je dirais que c’est vous qui ne faites pas confiance au peuple.
    Vous vous en défiez, en parlant de démocratie directe, mais il ne s’agit point de référendum, mais de tirage au sort ! Wouaouh ! Confier les rennes d’un pays au... sort ! Vous faites fort.
    Alors, pour vous, un peuple qui élit un président à une écrasante majorité, est aveugle, manque d’éducation ? C’est vous qui prétendrez lui en donner une peut-être. Avec tous les commentateurs qui vous soutiennent, sans nul doute.
    Pourtant, cette chose se produisit deux fois en France. En 1848 avec Louis-Napoléon Bonaparte et en 1965 avec Charles de Gaulle.
    Qui a donné naissance à l’assistance médicale gratuite pour les pauvres ? Louis-Napoléon Bonaparte en 1849. Le même crée l’assistance judiciaire gratuite pour les pauvres le 22 janvier 1851. Le même supprime le travail les dimanches et jours de fête le 29 décembre de la même année. Et ce sont des républicains qui rétablissent le travail dominical en 1880 par anticléricalisme. Ce ne sera qu’en 1906 que les dimanches redeviendront jours chômés. Le 15 avril 1852, un décret de Persigny crée de fait des inspecteurs du travail (un par département) qui sillonnent la France. Le 18 décembre 1852, création du recours gracieux. Le 8 juin 1853, création de la retraite pour les fonctionnaires de l’Etat. En 1864, loi créant la possibilité pour les travailleurs de débattre leur salaire avec leur patron. Le 25 mai de la même année, droit de coalition, début du droit de grève. En 1868, mise à l’étude d’un système d’assurances sociales (abandonné en 1870). Le 11 juillet 1868, loi instituant les premières caisses d’assurances pour tous les ouvriers des villes et des campagnes en cas d’accident. Le 2 août de la même année, loi instituant l’égalité de témoignage entre travailleur et patron en cas de litige portant sur les salaires. En septembre 1870, le projet d’un régime général de retraite obligatoire pour tous les salariés est retrouvé aux Tuileries. Ne sera appliqué qu’en 1910.
    Certes, il y eut le coup d’Etat. Mais face à Louis-Napoléon, Thiers et un groupe de royalistes et aussi de républicains en préparaient un aussi de leur côté. Si Napoléon eut eu le dessous, défendriez-vous le créateur du recours gracieux, de l’aide juridictionnelle gratuite ? On se le demande. Certes, l’Alsace-Moselle fut livrée à l’ennemi de l’époque. Mais qui la lui livra ? Les remplaçants auto-proclamés de Napoléon III. Les Thiers, Gambetta & Co. Car, s’ils avaient accepté les premières propositions allemandes se limitant à dé-fortifier Strasbourg, on n’en serait pas venu là. Certes, il y eut la guerre en 1870. Mais l’empereur y était défavorable et trop peu de républicains sincères l’appuyèrent. Alors ?
    De Gaulle, quant à lui, proposa la Sécurité sociale, le droit de vote des femmes dès 1945. Il proposa une République qui échappât aux influences des partis en 1958 et 1965. Son projet dépassait largement le cadre de la guerre d’Algérie. La participation, ayant pour objet de dépasser les querelles travail-capital en donnant des moyens aux travailleurs de dire leur mot dans leur entreprise relevait d’un noble dessein ; lui, faisait confiance au peuple. Il lui faisait tellement confiance qu’il tint sa parole et partit dès que le référendum qu’il avait organisé n’avait pas eu les effets escomptés.
    Qui, depuis, a tenu sa parole ainsi ? Qui ? Et c’est cela qui vous fait désespérer des institutions de la V ème. Oui, je sens que c’est cela en grande partie. Si, aujourd’hui, le chef d’Etat payait ses notes d’hôtel lui-même, sur son compte, sans user de l’argent public, vous seriez moins sûrs de vous.
    Vous vous appuyez sur les faiblesses de ceux qui nous gouvernent. Mais qui dit qu’un système qui aurait vos faveurs serait servi selon vos voeux ?
    Il faut des hommes, qui assument leurs actes. Voilà de quoi notre République a besoin. Vous aussi, si vous aviez un jour à le faire, devriez assumer vos actes devant le peuple qui vous aurait élu.

  • La présidentielle n’est pas la solution, elle est le problème !

    Le 3 mars 2016 à 20:37 par Henri Marteau

    Je partage votre analyse. Cependant convoquer une Assemblée constituante composée de professionnels de la politique est un leurre, car ils seront à la fois juges et parties.
    Une Assemblée constituante élue à la proportionnelle sera inéluctablement composée d’élus présentés par les partis politiques, donc aux ordres de ceux qui les auront mandatés.
    Pour qu’une Constitution soit réellement au service des citoyens, elles ne peut qu’être rédigée que par une Assemblée tirée au sort, comme cela s’est passé en Islande, Irlande...

  • La présidentielle n’est pas la solution, elle est le problème !

    Le 4 mars 2016 à 09:15 par Association pour une Constituante

    En réponse à Henri Marteau, nous rappelons que nous avons répondu nous ne savons combien de fois à cas questions et que les détracteurs font semblant de ne pas entendre (entre autres http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article417 et http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article62 ) .

    Nous n’avons jamais dit que la Constituante sera élue à la proportionnelle ave les partis existants. Nous avons dit au contraire que le processus constituant devra faire émerger une nouvelle vie politique et populaire avec des personnes entièrement nouvelles et des méthodes de contrôle et de vie des élus totalement différentes. Tel est d’ailleurs le sens d’une vraie Constituante.

  • La présidentielle n’est pas la solution, elle est le problème !

    Le 6 mars 2016 à 09:24 par Hadjadj

    La présidentielle est elle le seul problème ? la solution ne serait elle pas le retour à la souveraineté nationale afin de redevenir un peuple libre de pouvoir quand il le veut convoquer une Constituante pour changer ses institution et revenir, s’il le décide, sur l’élection du président de la République au suffrage universel ?

    2017, l’élection présidentielle, nous offre l’opportunité de reconquérir notre souveraineté nationale et populaire en votant au premier tour pour la candidature souverainiste la mieux placées dans les sondages. Cette souveraineté nationale sans laquelle les citoyens ne sont que sujets
    "« Oui, par le suffrage universel, par la souveraineté nationale, qui trouve son expression définitive et logique dans la République, vous avez fait de tous les citoyens, y compris les salariés, une assemblée de rois " Jean Jaures, 21 novembre 1893 à la Chambre des députés.

    Robert HADJADJ

    Cercle de Montpellier pour une Constituante

    • La présidentielle n’est pas la solution, elle est le problème !

      Le 7 mars 2016 à 12:56 par Elisabeth Kergoat

      Le fond du problème est bien la constitution et donc le système complet d’élection, et d’application des lois à tous les citoyens( comme doit le soutenir le Conseil Constitutionnel).
      il faut une modernisation de l’organisation des fonctionnaires et de leur domination dans les instances législatives,car cela nuit à l’application égalitaire des lois : si on ne s’applique pas les lois que l’on promulgue, on n’est pas concerné et l’on s’arroge le droit d’être des citoyens privilégiés.... il n’y a plus de république...
      De plus la représentation proportionnelle permettrait au français de se sentir concernés. Les défauts de celle-ci seront compensés par une limitation du pouvoir des partis qui sclérosent les volontés dans une "amicratie " pernicieuse.
      Trop de dépenses de l’état pour les élus et les ex élus dans une période ou l’on resserre les bourses de tous les français : c’est une question de morale citoyenne

      Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)