Tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin, elle se brise.

Tant va la cruche à l’eau, qu’à la fin, elle se brise.

Samedi 14 décembre 2019, par Christian Berthier

Au moins depuis le début de la présidence Sarkozy et de sa conférence des "territoires", des mouvements revendicatifs nationaux tentent de faire pression sur les gouvernements et la Présidence en vue de l’abandon de projets de lois remettant clairement en cause des acquis sociaux et règlementaires des premières années de la 4eme République.

Les résultats en furent négligeables au dire même des directions syndicales et politiques, malgré le caractère unitaire et national des manifestations et "mouvements" de grève.

Causes ou effets, les effectifs d’adhérents et les résultats électoraux dits "de gauche" ont régulièrement reculé, jusqu’à la quasi disparition de plusieurs organisations nationales...sans qu’aucune nouvelle ne puisse durablement en prendre la suite, ni dans la parole, ni dans les effectifs, ni dans le nombre d’élus.

Pourtant la totalité des statistiques économiques décrit des écarts croissants en une "France d’en haut" et une "France d’en bas".

Il faut reconnaitre que cette dernière est de plus en plus privée de représentation nationale, mais aussi "territoriale" au niveau des 36 000 communes.

Il faut aussi reconnaitre que l’état central, ses administrations nationales, sociales, éducatives, économiques, policières, etc...captent une part croissante des produits de l’activité des Français sans que ces derniers aient conscience d’en recevoir les compensations nécessaires à leurs vies et à leurs relations indispensables avec leurs proches.

C’est ainsi, qu’après les départements, se sont les communes des moins grandes aux plus petites qui se sentent "plumés" et sans avenir.

Il n’est pas manqué d’historiens, économistes et géographes pour expliquer les guerres militaires, civiles et les affrontement sociaux de tous types, les affrontements ethniques et religieux par des évolutions similaires à celles subies par le peuple en France. Leur conclusion est toujours la même : un changement majeur de l’ordre social et politique.

Il faut maintenant oser dire et écrire que la France est maintenant grosse de tels changements et que les propositions actuellement en débat sont "cautère sur jambe de bois."

D’autant plus que, acquis apres acquis, les reculs ne sont plus remis en cause et que seuls les acquis restants concentrent attaques et défenses. Ce n’est pas d’aujourd’hui que les retraites des salariés et l’assurance maladie sont rognées sans que les organisations et partis partent à la reconquête.

Une des conséquences en est la perte de leurs adhérents déçus...sans pour autant rejoindre une autre organisation.

Pour autant, le peuple et ses classes ne disparaissent pas plus en France qu’ailleurs. Mais la grande majorité du peuple reste un peuple "en soi" sans etre ou agir "pour soi"...et à du mal à reconstituer son "tous ensemble", à la différence de la "France d’en haut" des media.

Le caractère global de la Déclaration de principes des constitutions de 1945, 1946 et 1958 est masqué. Au mieux, les "principes" sont idéalisés séparément de leurs concrétisation.

Ainsi, de nombreux articles de ces constitutions sont en opposition avec les principes de 1945.

L’objectif de reconstitution du peuple "en corps" "en soi" et "pour soi" est cadré par la "Déclaration de principes" de 1945.