Le mépris

Le mépris

Vendredi 15 mai 2020, par André Bellon

Ainsi Emmanuel Macron est allé dire aux personnels soignants de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière qu’il avait fait une erreur et qu’il allait faire un geste. Admirable émotion tardive ! Mais l’émotion n’est pas la justice.

La justice sociale, c’est de considérer enfin que le sort fait aux infirmières est scandaleux, pas de leur octroyer une médaille et des bonnes paroles. Ce n’est pas de reconnaitre une erreur alors qu’il s’agit d’une faute politique globale. Il ne s’agit pas d’aider les infirmières, mais de leur donner les moyens normaux d’assurer une mission de service public. Il ne s’agit pas de résoudre des problèmes individuels mais de défendre l’intérêt général.
Ne répondre qu’à un aspect de la crise que vivent les agents publics est plus une manière de tenter d’éteindre un foyer que de répondre aux besoins légitimes. Présenter le drame du pays en tentant de jeter des miettes et des larmes est une forme de mépris.

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