Eric Dupont Moretti, Sandrine Rousseau et les autres

Eric Dupont Moretti, Sandrine Rousseau et les autres

Jeudi 29 septembre 2022, par André Bellon

Eric Dupont Moretti, ministre de la justice, vient de déclarer ce qu’il appelle « la fin de la récré ».

Il s’insurge contre une espèce de justice privée, certains s’érigeant à la fois comme policiers et comme juges. Certes. En d’autres temps, on aurait qualifiée Sandrine Rousseau… et d’autres de commissaires politiques. En effet, elle met en lumière, quand cela l’arrange, des affaires sur la base d’ouï dire, prononce les condamnations et appelle à exécution. Cela étant, elle et ceux qui jouent le même jeu bénéficient avant tout d’une complaisance ahurissante des médias. Il est vrai qu’un bon client attire les annonceurs. Ainsi va la vie publique aujourd’hui.

Dupont Moretti qui, en tant qu’avocat, ne détestait pas le cirque médiatique, met donc le doigt sur une vraie question sans chercher à en analyser les causes. Il est, en ce sens, un parfait porte-parole d’un système qui ne veut jamais se remettre en cause tout en s’inquiétant des conséquences de son propre pouvoir. Tout dérape actuellement. Aucune personne ne recherche la vérité, simplement un écho à ses propres a priori. Ainsi, on hurle contre les « fake news », mais on ne semple pas trop réagir lorsque le planning familial affiche qu’un homme peut être enceinte. En fait, la volonté de faire émerger le vrai ne triomphe que lorsque le présumé vrai correspond à la pensée dominante. En revanche, un mouvement comme celui des gilets jaunes n’est soumis qu’à la répression. Ainsi va la vie publique aujourd’hui.

Il est temps de se dire qu’un tel fonctionnement ne peut mener qu’à la déliquescence des relations au seine de la société et donc à l’affrontement. Peut-on encore rétablir un contrat social ?

Voir la publication sur la revue politique et parlementaire :

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