Un article sur les institutions dans le Monde diplomatique
Dimanche 29 septembre 2024, par
Voila longtemps que nous dénonçons les institutions qui régissent actuellement la France. Le monde diplomatique, dans son numéro d’octobre, publie un article d’André Bellon dont voici les premiers paragraphes.
" La science physique connait un état curieux de la nature qu’on appelle la surfusion. C’est le cas d’un lac dont l’eau est à une température inférieure à zéro degré, mais n’est pas gelée. Pourtant, si on y lance un minuscule cristal de glace, le lac gèle totalement. Peut-on imaginer qu’une situation semblable existe en matière politique, par exemple qu’une organisation institutionnelle soit métastable et attende son glaçon ?
Voilà bien longtemps que notre système politique est gelé. Les commentateurs se contentent souvent de mettre en cause le personnel politique, notamment le comportement du président de la République. Ils évitent ainsi d’accepter un fait fondamental que rappelait l’historien Marc Bloch : « Les institutions politiques en général ne sauraient prendre leur sens véritable qu’une fois leurs liaisons rétablies avec les profonds courants d’idées – de sentiments aussi – qui leur furent sous-jacents ». C’est-à-dire ce qui constitue les fondements d’une « communauté politique ».
L’article 3 de la Constitution française du 4 octobre 1958 dispose que cette communauté politique est le peuple auquel appartient la souveraineté nationale et qui l’exerce par les élections. Or, la pratique institutionnelle anesthésie ou détourne le suffrage universel : phénomène inédit, il a fallu 51 jours pour la nomination d’un nouveau premier ministre. Alors même que la participation aux législatives était exceptionnelle, l’arbitraire dont bénéficie la Président lui a permis de nommer un personnage battu dès le premier tour de la dernière primaire d’un parti aujourd’hui marginal ... ".
Vous trouverez le texte intégral de cet article dans le numéro du Monde diplomatique actuellement en vente en kioske.