Grèce : l’arroseur arrosé
Mercredi 12 juin 2013, par
Les autorités grecques ont donc décidé de fermer l’audiovisuel public au prétexte d’économies. Devant cette fuite en avant autoritaire, les responsables européens s’émeuvent devant ce qu’ils qualifient eux-mêmes d’atteintes à la démocratie.
On croit rêver. Le gouvernement grec est en fait soutenu à bout de bras par les autorités européennes - la Troïka - sur la base d’une politique antisociale et autoritaire qu’on ne saurait faire semblant de découvrir.
Déjà, la Hongrie s’était enfoncée dans des restrictions aux libertés, en particulier celle de la presse ; Combien va-t-il falloir d’atteintes aux libertés pour qu’on constate enfin que les politiques menés dans les pays européens sous l’impulsion de Bruxelles mènent à la destruction de la démocratie ?
Aurélie Filippetti, ministre française de la culture, s’est émue d’un « symbole tragique » et dit refuser que « l’austérité […] rime avec abandon du pluralisme ». Comment peut-on tenir un tel discours alors que le chef de l’État lui-même soutient les programmes d’austérité imposés au peuple grec et qui permettent de justifier les dernières décisions prises ?
Il est grand temps de mettre fin à l’hypocrisie qui mène à la catastrophe sociale et à la fin de nos principes démocratiques.