Communiqué des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité Vitry le François

Communiqué de la COORDINATION NATIONALE
des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité

Vitry le François : l’insupportable fermeture de trop !

Insupportable  ! Après les menaces sur Les Lilas, Saint Jean d’Angély, Orthez, la fermeture de Rethel... le glas a sonné pour la maternité de l’hôpital de Vitry le François. Le directeur de l’ARS de Champagne-Ardenne a annoncé le 8 juillet la fermeture pour le 3 février 2015. Ce n’est évidemment pas pour des questions de sécurité, sauf évidente incohérence du directeur de l’ARS puisque cette fermeture n’est pas immédiate, mais programmée.

Non, c’est uniquement pour faire des économies, une raison avouée tant par le directeur de l’ARS que par le maire de la ville : l’hôpital est en déficit et la maternité contribue à ce déficit. La naissance, un coût ? Condamner les femmes vitryates à aller accoucher à Chalons en Champagne ou à Saint Dizier, les deux maternités les plus proches, situées au moins à une
demi-heure de route au milieu de l’odeur des poids lourds, pour la simple raison d’une absurde T2A privant l’hôpital des ressources financières nécessaires pour lui permettre de répondre aux besoins de la
population n’est pas supportable pour la Coordination Nationale des Hôpitaux et Maternités de proximité qui exige de revenir sur ce projet mortifère et dangereux.

C’est un exemple supplémentaire de l’urgence à revenir sur la loi HPST et à donner aux hôpitaux les moyens nécessaires à leur fonctionnement.

Or, le gouvernement vient de faire voter une décision modificative réduisant encore le budget de la santé de 800 millions d’euros en 2014. La situation financière des hôpitaux publics ( qui présentaient un déficit cumulé de 400 millions d’euros en 2013) en sera encore dégradée, ce qui permettra, comme à Vitry le François, d’utiliser cet argument pour supprimer des activités au détriment de la réponse aux besoins de la population.

La naissance n’est pas un coût mais une richesse et la proximité le gage de la qualité et de la sécurité !

Mais le glas a-t-il vraiment sonné ? Malgré la période estivale (sans doute calculée par le directeur de l’ARS), la mobilisation se prépare. La ministre de la santé, le directeur de l’ARS devront l’entendre !

Lure le 15 juillet 2014