Cercle de Bourges - Réunion du lundi 19 juin 2017

Cercle de Bourges - Réunion du lundi 19 juin 2017

Lundi 17 juillet 2017, par Cercle de Bourges

Débat post-élections : « Nous sommes au début de nos peines…. »

Présents : Guy Léger, Aline de la Perrelle, Michel Picard, Jean Adamkiewicz, Claude Pourcel, Gérard Grivois, André Oliva, Danièle Fouchet, Jacqueline Pasquet, Jacques Ramat.

Excusée : Michèle Fraize

Nous remarquons au préalable qu’une seule candidate aux législatives dans le Cher a répondu à notre lettre ouverte, il s’agit de C. Menguy (EELV), qui se déclare pour la convocation d’une Assemblée Constituante, ce qui ne correspond pas exactement à notre optique.

Lecture du texte d’André Bellon transmis ce jour : « Il faut que les réformes émanent du peuple ». Certes, mais l’abstention massive (à laquelle il convient d’ajouter les non-inscrits et les mal inscrits) n’est-elle pas un signe de renoncement ?

Les gens ne se sentent pas représentés et ils ne sont pas représentés ; on a cherché une constitution qui assure la stabilité, on l’a, mais avec une Assemblée Nationale qui ne représente plus personne. 70% des élus macroniens sont des cadres supérieurs, des entrepreneurs : que connaissent-ils des préoccupations des banlieues, de nos préoccupations ? Beaucoup sont des transfuges du PS ou de partis de droite, des anciens attachés parlementaires ou membres de cabinets ministériels : est-ce vraiment le renouvellement annoncé ?

Les candidats « En Marche » et leur entourage en campagne sur les marchés étaient difficilement capables de donner des précisions sur le programme de Macron, programme où reviennent en leitmotiv deux mots : entreprise, réforme….

Cependant, tout n’est pas fermé, tout dépend de nous, de la réaction de la rue. On nous répète que les élus sont nouveaux et jeunes, peut-être peut-on y voir du positif : des élus nouveaux, n’est-ce pas ce que nous demandons pour une Constituante ?

Nous avons un exécutif et une Assemblée Nationale qui ont une légitimité juridique mais pas une légitimité politique. On se gargarise du monde qui change, mais que fait-on pour l’accueil des réfugiés ? Il faut demander audience aux députés du Cher (tous sous l’étiquette « En Marche ») et les questionner sur l’accès aux droits fondamentaux, sur le décalage pays légal/pays réel, sur la politique d’accueil des migrants, etc…. Il faut agir sur le plan local, et ce avant les élections municipales, car le risque est que chaque parti se replonge dans la préparation de sa liste et que tout reparte comme avant.

On entend beaucoup parler de société civile, mais qu’est-ce que cela veut dire ? L’important, c’est ce qui va se passer, mais quel sera le rapport de force ? Parmi ceux qui ne sont pas allés voter, on compte des militants découragés. On peut être inquiet.
Il y a quelque chose qui rassemble les élus macroniens : le néolibéralisme. Cela permet de clarifier les choses. Les élus du PS qui ont quitté ce parti étaient des néo-libéraux, ils sont maintenant avec Macron, on va peut-être pouvoir travailler avec ceux qui restent.

L’épouvantail FN a encore fonctionné cette fois, mais dans cinq ans…. Deux éléments sont particulièrement inquiétants, les résultats du FN dans le Nord et le fait que Marine Le Pen va siéger à l’AN, ce sera qui constituera pour elle une estrade bien en vue pour faire campagne.

Dans les campagnes que nous venons de vivre, des sujets ont disparu : le Tafta, le Ceta. Comment allons-nous pouvoir peser sur ces sujets et les autres ? Notre présence est faible. L’opposition n’est-elle pas devenue un théâtre, selon l’expression d’A. Bellon ?

Il faut travailler politiquement sur l’abstention ; les jugements négatifs portés sur l’abstention ne font pas l’unanimité. Si les gens s’abstiennent, c’est qu’ils ne voient pas de perspectives. On n’en sortira que lorsque la gauche aura un programme de transformation crédible. Pour le moment, le programme de la France Insoumise et sa stratégie ne font pas l’unanimité. Il faut voir ce que l’on peut faire avec toutes les composantes de gauche, en commençant à l’échelon local. Il faudra être attentif aux mouvements sociaux.

En conclusion, il est décidé de rencontrer les trois députés du Cher avant la fin de l’année (seuls ? avec d’autres associations ?) sur la base de notre lettre ouverte. Nos devoirs de vacances consisteront à travailler sur ces futures entrevues. Nous pouvons, au cours de l’été, échanger nos réflexions.

Prochaine réunion du Cercle : Jeudi 28 septembre 2017, à 20 heures (repas à 19 heures) à Gite et Amitié

Relevé réalisé par Jacques Ramat