La langue française
Mercredi 24 mars 2010, par
La semaine du 20 au 27 mars 2010 a été considérée par les pouvoirs publics comme une « semaine de la langue française ». On peut raisonnablement douter de l’intention de nos dirigeants quant à vouloir défendre une langue dont ils remettent en cause l’existence, années après années, au profit du tout-anglais. Ainsi de MM. Allègre pour les brevets, Darcos pour l’école, Attali pour les enfants, Sarkozy pour une France bilingue. Cette évolution se fait au nom de l’Europe. Parlera-t-on pourtant des dangers du protocole de Londres et du fait que, aujourd’hui, défendre la langue française face à l’anglais triomphant, revient à œuvrer pour la liberté ? Rien n’est moins sûr. L’Association pour une Constituante tient donc à rappeler son attachement à la langue française, comme à la francophonie, non pas contre l’anglais particulièrement, mais en résistance au tout-anglais et pour la diversité culturelle. Défendre la langue française doit aussi permettre de réfléchir aux dangers d’une construction européenne qui nie la souveraineté des peuples tout en ravivant des régionalismes et des particularismes souvent hostiles à la démocratie.