Pourquoi je ne suis pas altermondialiste. Éloge de l'antimondialisation

Pourquoi je ne suis pas altermondialiste. Éloge de l’antimondialisation

Jeudi 31 décembre 2015, par Association pour une Constituante

André Bellon, Pourquoi je ne suis pas altermondialiste. Éloge de l’antimondialisation, Mille et une nuits, 2004, 10 €.

Pourquoi je ne suis pas altermondialiste. Éloge de l'antimondialisation.

« Je ne suis pas altermondialiste ; et pourtant, je suis solidaire des centaines de milliers de manifestants qui s’expriment pour un autre monde dans les rues des mégapoles où survit une humanité de plus en plus paupérisée, soumise, méprisée. (…) Je suis antimondialiste. Non par un goût ou une attirance particulière pour le passé. Mais je sais que la mondialisation est un concept déjà dépassé, que les grandes luttes qu’elle a suscitées contre elle ne sont que les prémices de sa remise en cause. Je suis antimondialiste parce que je crois que la période qui s’ouvre demande aux hommes de retrouver une identité politique, loin de ces magmas idéologiques sans signification concrète qui leur sont imposés pour mieux pervertir leur pensée ; parce que je crois que la revitalisation de la politique, attribut essentiel de l’homme libre et donc du citoyen, et le retour de l’humanisme passent par le combat contre le concept même de mondialisation. »
Témoin des défaites politiques, des renoncements philosophiques, des capitulations sociales, des trahisons économiques qui ont conduit la gauche occidentale dans l’impasse, André Bellon met en garde contre la bonne conscience et les recettes démagogiques qui pourraient frapper le mouvement de rejet de la mondialisation.

Polytechnicien, André Bellon fut longtemps député PS des Alpes de Haute- Provence. Ancien président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, il a publié avec Anne-Cécile Robert, journaliste au Monde diplomatique, Un totalitarisme tranquille. La Démocratie confisquée (Syllepse, 2001) et Le Peuple inattendu (Syllepse, 2003).