Une vague de contestations dans les Universités
Dimanche 8 novembre 2009, par
Dans de nombreux pays (Autriche, Allemagne, Italie, Hongrie), des mobilisations universitaires se développent contre les réformes imposées au secteur de l’éducation par les gouvernements. Avec pour mot d’ordre principal "l’éducation n’est pas à vendre", professeurs, étudiants, personnels d’éducation et syndicats veulent imposer une vague de résistance nationale contre les directives européennes en la matière. Vienne, Heidelberg, Potsdam, Munster, Rome, Venise, Padoue, Budapest sont autant de villes où s’expriment aujourd’hui le mécontentement de milliers d’étudiants qui, pour certains, ont choisi d’occuper leur lieu d’étude. En France, la situation est elle aussi critique puisque comme le reconnaissait la 13ème Coordination Nationale des Universités, réunie à Nanterre le 27 octobre dernier, ces réformes consistent en "une mise à sac de la recherche et de l’enseignement, de la Maternelle à l’Université, l’instauration d’une logique managériale et l’imposition de l’idéologie du profit financier." Enfin, elle appelle "la communauté universitaire et éducative, les étudiants et les parents d’élèves à entrer en résistance et à tout mettre en œuvre pour défendre le service public d’enseignement et de recherche." La grande manifestation du 24 novembre prochain, à Paris, sera certainement un point d’orgue pour rassembler les citoyens qui défendent le service public. Plus globalement, elles posent avec force la nécessité de remettre à plat des institutions totalement obsolètes, et de donner enfin au peuple sa vraie représentation.