Notre démocratie brûle et nous regardons ailleurs
Vendredi 25 octobre 2019, par
Les analyses et commentaires concernant la démocratie sont de plus nombreux et instructifs.
Ce qui est tout de même frappant c’est la dispersion des contributions et les interminables « chamailleries » qui s’en suivent, chamailleries plutôt sympathiques et parfois très judicieuses, à part quelques invectives déplacées et inutiles. Mais malheureusement ces débats occultent trop l’essentiel : nous ne sommes plus en démocratie et nous nous en éloignons même à grande vitesse. Nous râlons à qui mieux mieux mais concrètement nous nous laissons faire.
Certains avancent que l’urgence absolue c’est le dérèglement climatique. On peut être d’accord. Mais qui pourrait soutenir une seconde que notre président-monarque saura y faire face ?
Pourtant il est évident qu’en France la réalité du pouvoir, même limité par les multinationales, est entre ses mains et que le parlement, malgré quelques rares soubresauts sporadiques, n’est qu’une chambre d’enregistrement.
Notre République est parfaite pour perpétuer le pouvoir du néolibéralisme et se soumettre aux diktats de l’Europe et à l‘idéologie de la concurrence libre et non faussée.
On sait que Mitterrand qui avait dénoncé les méfaits de cette Vème République a trahi ses engagements. La trahison s’est amplifiée avec Hollande qui a enfanté Macron.
Tout le monde sait cela. Mais tout le monde sait aussi que continuent à fleurir un peu partout de grands projets stupides et indécents comme le Triangle de Gonesse ou le port de plaisance de Brétignoles.
Tout le monde sait que le Pouvoir, non seulement démantèle les services publics, mais organise la suppression de la démocratie locale en vidant les petites et moyennes communes de tous leurs attributs au profit de regroupements monstrueux dont le contrôle échappe totalement aux citoyens.
Il y a donc urgence à changer de République, même si un changement de constitution paraît difficile et même s’il ne pourra empêcher le capitalisme de prospérer. Il est pourtant primordial d’au moins en limiter le plus possible ses excès intolérables.
Il est plus qu’urgent de lancer un débat national pour l’instauration d’une nouvelle République, aussi démocratique que possible. Dans un premier temps le problème n’est pas de savoir quelle constitution on veut, mais de trouver un moyen pour en changer. Mes appels déjà anciens en ce sens sont restés pour l’instant quasiment inaudibles.
Ce qui est sûr c’est que si nous ne réagissons pas rapidement nous allons nous retrouver de nouveau sous le régime du vote contraint nous imposant un impossible choix entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.