L’heure de vérité pour la 5ème République
Lundi 8 juillet 2024, par
par André Bellon, Président de l’Association pour une Constituante
Au-delà des enthousiasmes et des déceptions, une première constatation s’impose. Personne n’a gagné. La logique du barrage, si elle concrétise un rejet, ne crée pas une volonté politique.
Les problèmes difficiles auxquels la France est confrontée restent les mêmes et ce ne sont pas les discours contradictoires qui vont créer une majorité pour les résoudre. On doit, en particulier s’inquiéter de la quasi-absence de débats sérieux, notamment sur la question européenne en dehors des incantations rituelles.
Si le peuple français a manifesté ses inquiétudes et ses oppositions immédiates, il n’obtient donc pas de réponses quant à ses interrogations fondamentales pour l’avenir.
On dira bien sûr que les institutions de la 5ème ont fonctionné dans la tempête. Au contraire, elles suscitent des votes de circonstances et continuent de créer de l’instabilité sociale. Cette assemblée, fracturée, aura-t-elle alors le soutien d’un peuple dont les colères ne vont pas disparaitre par enchantement ?
Car les institutions, quel que soit leur caractère technique, doivent être un contrat entre les citoyens et le cadre qui leur permet de désigner en confiance des représentants. Qu’on le veuille ou pas, elles ne remplissent pas ce rôle aujourd’hui. Le fonctionnement de la démocratie et donc des institutions doit faire l’objet d’une réflexion approfondie pour rétablir ce contrat et retrouver cette confiance.