Quelle politique pour la santé ?

Quelle politique pour la santé ?

Dimanche 6 octobre 2024, par Coordination nationale

Le Président de la République a enfin nommé un Premier Ministre. En attendant de savoir qui sera le ou la nouvelle ministre de la santé, rappelons nos exigences car de toute façon la mobilisation doit continuer, s’amplifier, en particulier à l’occasion du débat parlementaire sur le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale.

Notre exigence centrale, c’est l’accès aux soins de toutes et de tous sans aucune discrimination : disons à ce propos qu’il ne peut y avoir de recul sur l’AME (l’Aide Médicale de l’État qui s’adresse aux personnes en situation irrégulière) et qu’elle doit même être améliorée. Le contraire serait une faute éthique grave.

L’accès aux soins pour toutes et tous, cela veut dire un service public hospitalier fort, de qualité, de proximité et une impulsion nationale pour un service public de santé de premier recours fort autour des centres de santé. Cela doit s’accompagner d’un renouveau de la prévention : médecine scolaire, médecine du travail, éducation à la santé et non culpabilisation.

Cela se résume en trois mots : démocratie, formation, financement !

 Démocratie : des droits nouveaux décisionnels pour les élus, les représentants des usagers et des personnels.

 Formation : investissons dans la formation en nombre de soignants ! Démocratisons les études de médecine.

 Financement : la Fédération Hospitalière de France réclame une augmentation de l’ONDAM (objectif national des dépenses d’assurance maladie) de 6 %. C’est sans doute insuffisant, mais supérieur aux prévisions actuelles.

Pour contribuer à la mobilisation, expliquer le rôle de la Sécu, continuons à faire signer devant les hôpitaux, sur les marchés … la pétition contre les restes à charge en santé.

Les prochaines Rencontres Nationales de la Coordination à Chalette sur Loing les 11, 12 et 13 octobre fêteront les 20 ans de notre Coordination et seront comme d’habitude un temps fort de débat sur la nécessaire reconstruction d’un service public de santé.

En attendant, rendez-vous pour celles et ceux qui le peuvent à la fête de l’Humanité.

Michèle Leflon