Cameroun : l'urgence d'un débat public

Cameroun : l’urgence d’un débat public

Lundi 3 octobre 2011, par Association pour une Constituante

Notre amie et correspondante, Madame Marie-Louise Eteki-Otabela, présidente au Cameroun de la Coordination des Forces Alternatives (CFA), nous invite à relayer son appel pour la construction d’un véritable débat politique à la veille du scrutin présidentiel camerounais. Celui-ci aura lieu le 9 octobre prochain, et verra sans grande surprise le président actuel, M. Paul Biya, encore une fois réélu dans des conditions pourtant opaques depuis sa première élection en 1982. Une opposition existe-elle ? Un débat public peut-il voir le jour ? Une Constituante doit être la première des solutions.

Voici le texte de l’appel de Mme Eteki-Otabela :

Chères/ Chers compatriotes,

C’est maintenant, avant l’élection présidentielle du 9 octobre 2011, qu’il faut ouvrir ce véritable dialogue national pour instituer une période de transition afin de redéfinir les règles du jeu et les nouvelles orientations de notre société.

Nous avons longtemps réaffirmé que tout changement réel dans la façon de gérer notre pays, de gouverner notre Etat et d’organiser notre société passe par trois actes essentiels :

  Refonder notre Souveraineté nationale
  Instituer un Etat de droit
  Réorganiser une Société plurielle
Pour satisfaire les besoins vitaux des populations

Tout le monde semble d’accord qu’un véritable espace de débat politique doit s’ouvrir. Ce n’est ni un projet de l’Opposition, ni un projet des seules forces alternatives mais il y va de l’intérêt de l’ensemble de notre société. Même le Pouvoir actuel devrait renforcer le dialogue avec toutes les familles politiques.

Il nous semble urgent d’ouvrir cet espace, Forum national pour la démocratie, avant toute élection, afin d’éviter à notre pays le destin tragique des pays comme Haïti…le Rwanda, la Côte d’Ivoire, etc : le Cameroun ne doit pas être le prochain sur cette liste. Chacun de nous, seul ou avec son organisation, son association, détient certainement une part de la solution.

Ensemble sauvons le Cameroun !

Marie Louise Eteki-Otabela,

www.forces-alternatives.com