Mort d’Hugo Chavez, survie de la Constituante
Mercredi 6 mars 2013, par
La mort d’Hugo Chavez, au delà de toute opinion politique, est un évènement particulièrement symbolique dans un monde de profonde mutation. Il a, en effet, incarné en Amérique latine, une certaine recherche d’un autre monde et d’autres solutions pour les peuples.
Il a aussi été symbolique du rôle et de la portée d’une Assemblée Constituante comme levier des évolutions démocratiques. Après son élection, en effet, une Assemblée constituante élue démocratiquement a été convoquée, comme promis lors de la campagne présidentielle. L’Assemblée nationale constituante (ANC), composée de 131 élus au suffrage universel direct, a été convoquée en août 1999 pour commencer la rédaction d’un nouveau texte constitutionnel. La nouvelle constitution issue de ses travaux, a été approuvée par référendum. Elle est entrée en vigueur le 20 décembre de la même année.
Cette recherche a été suivie en Amérique latine. En particulier, une Assemblée Constituante a été élue en Bolivie en juillet 2006 et en Équateur l’année suivante. Et comment ne pas voir que le mot de Constituante, particulièrement ignoré il y a quelques années, a pris de l’ampleur aujourd’hui, prenant des formes diverses s’adaptant à des réalités locales très différentes ? La conjugaison des changements profonds et des principes démocratiques ne peut laisser indifférent, en France comme en Islande ou Amérique latine.