La leçon des derniers scrutins nationaux
Lundi 29 mai 2017, par
De toute urgence : Changer cette Constitution-cauchemar !
C’est bien de râler, mais il est temps d’agir au vu des conséquences à l’encontre de l’immense majorité des citoyens, des familles, des jeunes de la manière calamiteuse dont est gouvernée et administrée la France !
Nous nous trouvons à un tournant historique. devant des choix essentiels et de grands risques, nationaux qu’internationaux. Pourtant, Et voilà les réponses apportées par les gouvernants et candidats sont comme des plats réchauffés ou immangeables. Il n’est plus possible comme aux précédentes présidentielle de dire "On l’a échappé belle ! On continue jusqu’à la prochaine !"
Cette élection présidentielle a été et reste un cauchemar. L’avalanche des sondages a transformé la compétition politique en une course hippique arbitrée in extremis un vote forcé, conduisant la majorité des électeurs à s’abstenir ou à voter pour des candidats dont ils ne partagent pas les propositions.
Le deuxième tour a porté ce phénomène à son paroxysme. Au point d’intimer l’ordre aux plus opprimés de voter pour des personnes dont on ne connait pas vraiment les programmes !
En fait la preuve est faite que la présidentielle elle-même, une implacable logique réductrice, personnalisante, infantilisante et dépolitisante.
Le débat du 3 mai en a été une dramatique illustration. Les deux candidats-candacteurs étaient médiocres, leurs déclarations convenues et arrogantes, et leurs programmes ...incompréhensibles..
Alors que les candidats du premier tour présentaient pour la plupart, sur des sujets essentiels, des propositions en contradiction avec le programme de l’élu final.
Jamais, l’idée d’une Ve République n’a été autant mise en avant ! c’est donc un candidat porteur de positions minoritaires qui, a la fin, va l’emporter. Miracle de l’élection présidentielle et preuve de la nocivité du système. D’une certaine façon, les Français sont en train de revivre le coup d’Etat qui aboutit au déni du refus de la "constitution"’ européenne de 2005.
En somme, le peuple français subit une machine à imposer, en toute légalité, des idées minoritaires Situation d’autant plus perverse que c’est tout le peuple qui ont joué (et perdu) et ne peuvent plus contester la règle du jeu puisqu’ils ont accepté de jouer …
Car cette élection n’est pas un accident. Elle est le révélateur de la crise de régime qui s’accentue élection après élection, et que les forces dominantes cherchent à masquer pour maintenir leur pouvoir sans partage.
Ainsi, la question est, de façon de plus en plus évidente, celle de la reconstruction d’un nouveau contrat social autour de la réaffirmation des valeurs républicaines et démocratiques.
L’élection d’une Assemblée constituante en France est la seule réponse à ce détournement de démocratie, à ce jeu tant antidémocratique.
Cette idée progresse. Il nous appartient de la faire advenir en tirant les leçons de l’expérience récente. Plus être question de s’extasier devant le premier « renouveau » qui passe, ni de chercher l’homme providentiel. Pour être l’instrument de la reconstruction démocratique, la Constituante doit être le processus de recréation de la communauté politique où se construit collectivement l’intérêt général. Pour être fructueuse, la Constituante doit émaner de liens créés au niveau le plus local, dégagés des hiérarchies de pouvoir qui fondent notre système politique. Elle ne peut résulter du système d’allégeance et d’infantilisation, mais faire renaitre la démocratie par l’opposition à ce système.
A nous d’imposer l’élection d’une Constituante comme ont été imposées de nombreuses revendications progressistes : par l’action des citoyens déterminés, fermes sur les valeurs et intransigeants sur la cohérence des méthodes et des objectifs.