Main mise sur une Constituante populaire en Italie

Main mise sur une Constituante populaire en Italie

Jeudi 4 septembre 2014, par J.M.

En cet été 2014, une belle idée plâne sur l’Italie : celle de Constituante populaire. Malheureusement, l’utilisation de ce terme est en l’espèce forgée par les partis politiques fort alliés à Silvio Berlusconi, ce qui le restreint à une signification bien partiale : la Constituante est considérée, en l’espèce, comme un regroupement de partis de droite visant à la constitution d’un groupe unique au Parlement lors de la rentrée.

Ainsi, les partis Ncd (Nouveau Centre Droit, parti d’Alfano), Udc (Union des démocrates chrétiens et du centre, de Cesa), Popolari (démocrate chrétien, de Mario Mauro), et une partie de Scelta civica (parti libéral européen, de Monti) ont forgé l’idée d’une Constituante populaire pour renforcer leur position au sein du Parlement et former un énième groupe politique sans réelle démocratie.

Angelo Alfano de s’exprimer au journal Corriere de la Sera :« On verra en septembre un groupe de plus de 80 parlementaires qui soutiendra la réforme constitutionnelle et le gouvernement et regardera vers le Parti populaire européen. Un groupe avec le Ncd, l’Ucd et la partie de Scelta civica qui ne veut pas s’allier au Parti démocrate [de Renzi]. Un groupe alternatif à la gauche, qui se construira une identité et une force pour collaborer avec la gauche non communiste dans des moments imposés par l’urgence, comme la période actuelle ».

On le voit, une telle utilisation instrumentalisée du terme « Constituante » est très éloignée de sa signification littérale : écrire une nouvelle Constitution, redonner la parole au peuple, restaurer la souveraineté populaire.

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