Le point sur une Constituante

Dans la vidéo ci-dessous, Jacques Variengien interroge André Bellon pour le journal en ligne L’ortie sur le sens et la portée d’une Constituante.

Sous la vidéo, nous publions l’article de Jacques Variengien Suite aux réunions du 4 mai.

Pour une constituante est une association qui porte bien son nom. Avec quelques amis organisés, André Bellon rassemble plusieurs associations* qui 1 partagent le même diagnostic et 2 s’accordent sur la même méthode de résolution : la démocratie (représentative) est malade, et on ne peut en sortir qu’en s’en remettant au Peuple, c’est-à-dire en redéfinissant la règle du jeu via une Assemblée Constituante.

Ce Peuple français - concept politique qui ne signifie pas la population mais le Peuple souverain - est tenu de disparaitre en déléguant sa responsabilité, notamment juridique, à des élus qui n’ont aucun compte à lui rendre entre deux élections. Les élus ont le pouvoir légalement certes, mais quelle est véritablement leur légitimité pour savoir et décider de ce qui est bon pour l’ensemble de la population. Ce système ne se justifie que d’une incompétence présumée de la population, en clair d’un mépris du petit peuple confondu avec la foule.

1 Une démocratie malade

Tout d’abord, la situation écologique et sociale. Quel Peuple aurait voté pour de tels résultats ? Que ce soit en matière d’écologie (6/9 limites dépassées, etc..) ou en terme sociaux (augmentation des inégalités, guerres, migrations diverses et inévitables).

Prétendre que ce système est le meilleur à l’exception de tous les autres est un déni de la réalité ou une tentative pour défendre des privilèges. C’est réduire la démocratie à l’élection de représentants qui ne sont pas tenus de représenter la population, ils en sont même interdits par la constitution (voir les mandats impératifs vs représentatifs).

La situation électorale. Le taux d’abstention ne cesse d’augmenter, et les enquêtes montrent la perte de confiance dans le monde politicien. Les abstentionnistes ne sont pas majoritairement de mauvais citoyens qui se moquent des réalités ; pour beaucoup ils ont compris que ce système est une farce dont ils ne veulent pas être les dindons consentants.

Exemple parmi d’autres de cette spoliation, ces élus bien que minoritaires ont bafoué en mai 2005 la volonté majoritaire des électeurs en validant une constitution européenne qui donne la précellence juridique à l’Europe sur le droit français d’une part, et d’autre part ils cheminent à marche forcée vers une Europe fédérale, ceci sans débat sur le fond et sans consultation des populations. Exemple encore tous ces 49/3 pour imposer des choix, sans compter que la plupart des décisions se font sous forme de décrets gouvernementaux qui contournent l’Assemblée Nationale.

2 Une solution : une Assemblée Constituante

Si on est de bonne foi, il faut établir les faits, faire un diagnostic, mettre en œuvre des mesures correctrices. Et pour ça il faut une méthode, démocratique. La seule possible est la convocation d’une Assemblée Constituante chargée de faire des propositions à tous les électeurs, et non pas laisser à la discrétion de quelques constitutionnalistes.

3 Une volonté : être citoyen donc souverain

Rassemblés en groupe de parole, nous avons cette même volonté de réclamer d’être authentiquement citoyens. Nous ne sommes pas d’accord sur tout et il est probable qu’ils y aient de grandes divergences en termes politiciens, mais au-delà, nous réclamons que le sens soit donné par le Peuple en personne. C’est la condition de son existence et c’est à cela que nous travaillons.

Le 4 mai, à Paris, Marseille, Moissac, Montbéliard, ces militants ou représentants d’associations se sont rassemblés pour parler des notions de Peuple, peuple, Nation, Souveraineté, Europe. https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article2250

Après une première rencontre avec le groupe LIOT à l’Assemblée Nationale, porte d’entrée pour faire savoir aux députés cette exigence démocratique, ce petit groupe veut témoigner auprès de la population que des gens ne renoncent pas à leur droit. Nous voulons mener campagne, non pas politicienne (rien à voir avec les échéances électorales donc) pour que la population se saisisse de cette question : que nous ne confondions pas démocratie et démocratie représentative.

Il ne s’agit donc pas d’un mouvement souverainiste au sens politicien du terme - que l’on se comprenne bien - mais d’un mouvement que l’on pourrait qualifier de citoyenniste, qui exige que le Peuple français soit l’interlocuteur légitime sur les questions que le concerne et non pas le spectateur impuissant d’une sinistre farce.

1PR6

Respect et protection des élus. La laïcité c’est le respect des personnes, pas de leurs idées et croyances. La capacité d’être en désaccord sans s’insulter ou s’agresser physiquement est le B.A.BA de la démocratie laïque.

Vous pouvez voir l’ensemble du numéro de l’Ortie par le lien https://reseau-ecocitoyens.jimdofree.com/partageons/le-journal/