Au secours, voila un réferendum !
Mercredi 16 novembre 2011, par
« Je suis personnellement défavorable au referendum », déclare le sénateur vert Jean-Vincent Placé devant la presse parlementaire ce mercredi 16 novembre. En effet, les sujets sont, selon lui, « complexes et les électeurs confondent souvent les enjeux » Pour le parlementaire, le 29 mais 2005 en est l’illustration.
Il est bien connu que les élus, eux, ne confondent jamais les enjeux, qu’ils se prononcent toujours sur des questions de fond et jamais selon des préoccupations tactiques… Déjà en 2005, lors de la discussion du projet de traité constitutionnel européen, Édouard Balladur (UMP) et Pierre Moscovici (PS) avaient émis de tels jugements, assez méprisants pour les citoyens, en estimant qu’un referendum n’était pas judicieux puisqu’on n’était pas certains que la bonne réponse l’emporterait !
Pour de nombreux électeurs, la campagne de 2005 a au contraire laissé le souvenir d’une consultation exemplaire : du temps était laissé au débat, les opinions les plus diverses ont pu s’exprimer, la participation a été massive…
En Grèce, le referendum a été brandi comme une menace par l’ex premier ministre George Papandreou qui l’a utilisé sans vergogne comme un vulgaire instrument de tactique politicienne. Décidément, la classe dirigeante a du mal à cacher ses tentations aristocratiques.