Indignation par les nuls

Indignation par les nuls

Dimanche 8 janvier 2012, par François Grange

François Grange, qui se présente lui-même comme simple citoyen, livre ci-dessous son indignation face à l’échéance présidentielle. Nous espérons vos réactions, favorables ou défavorables, ainsi que vos propositions qui alimenterons ce débat essentiel.

***

Comment peut-on encore prendre au sérieux cette (mauvaise) farce électorale qui se présente à nous ?

Comment supporter encore l’imposture de ce scrutin pipé d’avance, de cette illusion de choix (?), le tout assaisonné de la très lourde mayonnaise des sondages ?

Que faisons-nous de la cinglante leçon du 21 avril 2002 ? Rien du tout, nous sommes conviés à la même mascarade.

C’est la LOI ? Oui, et alors ? Elle est mauvaise cette loi, et puis c’est tout : continuerons-nous de la subir ?

« Devoir électoral » entend-on... Quelle blague ! J’appelle plutôt à un devoir de désobéissance civile pour dénoncer ce mode de scrutin et les manipulations territoriales (de droite comme de gauche).

Le mode de scrutin, la loi électorale : tout est là.

Nous vivons encore aujourd’hui sous le régime De Gaulle/Debré !
Ça commence très sérieusement à dater, non ?

Et le summum de la supercherie s’est installé lors de cette sorte de ’synchronisation’ quinquennale des législatives avec les présidentielles. Résultat ? Le législatif tombe aux ordres de
l’exécutif, sans parler des combines douteuses sur le tracé mouvant des circonscriptions. Bien joué...

Au passage, observons que lesdites législatives sont au moins aussi pipées que les présidentielles, du fait encore de la loi électorale.
Décidons-nous enfin à ne plus accorder de confiance à ces scrutins ’uninominaux à deux tours’ qui ne font qu’aggraver les dérives désormais bien évidentes de cette « démocratie » dévoyée !

À l’inverse, je recommande fortement de ne pas ignorer les scrutins locaux : municipales, cantonales, c’est là que ça se passe ! A l’opposé, au delà du niveau hexagono-national, le scrutin européen est aussi intéressant. Tiens, dans tous ces scrutins, il y a une part de proportionnelle....

A tout cela, je vois deux niveaux de réponses :

Peut-on trouver un moyen d’obtenir cette ’simple’ modification du mode de scrutin :

les TROIS premiers candidats issus du premier tour sont présentés au deuxième ?

Cela changerait tout : imaginez un peu........................

Mais je crains (ceci est un appel à plus ample information) que cette idée ne présente le gros inconvénient de devoir attendre de nos élus qu’ils légifèrent ! Autant dire attendre pour rien.

Pour autant, ce n’est peut-être pas inutile de tenter de faire pression dans ce sens... pour plus tard.

En attendant, j’aimerais échanger autour d’une action sur un mode « indignados », afin de dénoncer l’imposture électorale. Ma première idée, je peux bien le dire, fut d’appeler à l’abstention, oui, l’abstention revendiquée comme un véritable acte politique d’indignation.

Bon. L’abstention fait décidément trop ’mauvais genre’ en France et je garde ça pour moi...

Du coup, je suggère plutôt de réfléchir à l’idée suivante : ’bourrons’ les urnes de blancs ou nuls !

Ou même seulement de nuls : gardons du premier tour un exemplaire du bulletin qui nous convient (s’il existe...) pour le mettre au deuxième tour ; le résultat sera compté « nul », ce serait une sorte d’abstention revendiquée.

Rappelons au passage que blancs, nuls et abstentions sont traités au final de la même façon par la loi électorale, à savoir : totalement ignorés.

Et pourquoi tout cela ?

Rêvons un instant : 70% (ou plus...) de cette ’abstention’ au 2ème tour !!

Imaginez un peu.....

Comment des « élus » issus de ce scrutin pourraient revendiquer encore une quelconque légitimité (ce que cette loi électorale leur permettrait !) ?

Je pousse mon rêve à me dire qu’alors un sursaut citoyen de refus se manifesterait... enfin bref une indignation.

Disons que, pour le moins, il se passerait quelque chose, et pas seulement ce RIEN de l’habituel troupeau de moutons, qui subit (et je me trouve là bien sévère vis à vis des moutons !).

En clair, faisons des urnes un outil d’indignation.

Bien sûr, n’attendons rien des « politiques », rien des media (pluriel de medium), évidemment ignorons les sondages. Nous devrons tout mettre en place par nous-mêmes : mails, réseaux ’sociaux’, etc..., bref sur la Toile, sur la lignée des révolutions arabes (et perse, ne l’oublions pas : leur tour reviendra).

Notre petite révolution à nous en somme, modestie de rigueur, faute de mieux....

Il s’agira de faire circuler avant, de recueillir l’information pendant, de diffuser des résultats après.

(Ainsi ’recueillir l’information’ signifierait d’être présents aux dépouillements pour noter par exemple ces élus « virtuels » issus de ces bulletins nuls. Pas forcément facile....)

Je ne doute pas que nombre d’autres auront eu ces idées : retrouvons-nous si c’est possible, et peaufinons une stratégie, laquelle fait encore bien défaut dans ce qui précède, j’en ai bien
conscience.

J’aurais fait ma part de Colibri....

À SUIVRE …..........

François GRANGE, simple citoyen.

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