Démocratie et Liberté
Mercredi 13 septembre 2023, par
A de nombreuses reprises, nous nous sommes interrogés quant à la légitimité démocratique de nos institutions.
Nous ne pouvons plus ignorer que le système politique repose sur une personne, le Président de la République, plus élu par défaut que par adhésion. La vie politique se partage entre les groupies du président – tels Bruno Lemaire ou la présidente de l’Assemblée nationale Yaëlle Braun-Pivet – et des opposants aussi incohérents qu’inaudibles – tels ceux qui vont débattre avec M. Macron pendant 12 heures le jour de l’entrée en vigueur d’une réforme des retraites qu’ils ont pourtant vigoureusement combattue. Rien de tout ce théâtre d’ombres ne permet aux citoyens d’être représentés alors que les dérives autoritaires s’accentuent.
Les événements récents ont malheureusement montré à quel point cette question de légitimité avait des incidences sur les libertés publiques. Car la contestation de la politique d’Emmanuel Macron tend à être ignorée par les médias, sauf rarissimes exceptions, et réprimée par le ministère de l’Intérieur. Les citoyens qui interpellent le Président sont refoulés par les forces de police, par exemple ceux qui tapaient sur une casserole, parfois même interpellés. Il ne faut pas s’étonner alors des hurlements proférés au stade de France, Macron étant ainsi hué en mondovision. C’était la seule manière de ne pas cacher les protestations.
Ainsi, une loi largement refusée par les citoyens peut passer aux forceps. Ainsi le lien naturel entre citoyens et représentants se défait. Et c’est au prix de l’étouffement de la liberté de dire NON.
Publié aussi sur https://t.me/Groupe1P6R/2221
Dernière nouvelle : le vidéo du stade de France a été supprimée de toutes les chaines.
Nous avons conservé ceci : https://twitter.com/i/status/1700215490008785287