Le risque et les justiciers

Le risque et les justiciers

Mardi 10 avril 2018, par André Bellon, Tribune libre

Les bruits de bottes sont de retour. Comme toujours dans ce type de période, chacun argue de la morale pour déconsidérer l’adversaire potentiel.

Il faut impérativement rappeler que l’Organisation des Nations-Unies avait été bâtie comme instrument de prévention des conflits et donc contre l’acceptation a priori de la parole donnée par l’un des belligérants potentiels. Dans cet instant de réapparition des dangers, il est essentiel de rappeler ces principes. Sinon, on en revient à suivre Colin Powell et sa fiole justifiant les armes massives en Irak en 2003 devant le Conseil de sécurité.

On aime ou on n’aime pas Vladimir Poutine. On soutient ou on ne soutient pas Theresa May. La question n’est pas là. Elle est de revenir aux principes mêmes qui ont fondé l’ONU et à son rôle de garant de la paix. Faute de quoi, l’empoisonnement d’un ancien espion russe près de Londres apparaitra comme un prétexte. Combien de morts pour un archiduc ?