Souveraineté populaire confisquée à l'intérieur, souveraineté populaire bafouée à l'extérieur.

Souveraineté populaire confisquée à l’intérieur, souveraineté populaire bafouée à l’extérieur.

Vendredi 22 mars 2019, par Denys Renaud

La guerre contre les peuples se généralise tandis que la Charte des Nations Unies n’est plus qu’un “chiffon de papier” pour les élites occidentales de plus en plus soumises à un pouvoir profond impérial hégémonique et agressif.

Le Venezuela ne menace personne. Son système électoral a été considéré par l’ancien président Jimmy Carter et sa fondation comme le meilleur du monde pour sa régularité et sa transparence qui plus est, avec le plus grand nombre de consultations (24 en 21 ans), le parti au pouvoir en l’occurrence en ayant remporté 22 sur 24. Ce pays pacifique se trouve en revanche victime depuis le début d’une guerre médiatique à outrance, d’un sabotage économique, financier et monétaire, de contrebande organisée, de sanctions tout azimut, à quoi il faut ajouter de multiples tentatives de coups d’état dont celle d’avril 2002, chaque fois sous pilotage US, tous les moyens possibles et imaginables de déstabilisation à partir de l’extérieur, via la Colombie et ses 7 bases US, dont : violences organisées, celles des “guarimbas” blocus et boycotts économiques, confiscations illégales de ses avoirs et réserves d’or à l’étranger, etc... achevant de prétendre soumettre ce pays caribéen et lui imposer un “regime change” type Irak, Libye, Syrie, conforme à l’agenda néo-conservateur.

Devant l’échec de cette stratégie, pourtant infiniment monumentale dans ses moyens, un cheval de Troie va alors être trouvé en la personne d’un quasi inconnu venu de l’extrême-droite violente, Juan Guaido, lequel s’auto-proclame “président par intérim” et invite aussitôt les Etats Unis à envahir sa propre patrie...cet individu va se trouver dans la minute adoubé “président légitime du Venezuela” par la Maison Blanche puis dans la foulée par l’ensemble de ce qu’on pourrait appeler son “chenil”, à savoir tous les zélés satellites tant européens que latino-américains s’empressant pour suivre au pied le mot d’ordre de “Jacques a dit” .

Il ya encore quelques années cette situation aurait paru extravagante et grotesque mais la propagande orwélienne a largement émoussé les capacités d’analyse et de réactivité de nos concitoyens. Ce Juan Guaido, président de carnaval, s’est offert le luxe d’une tournée en Amérique Latine reçu comme un chef d’état par les “marionnettes de Washington” du groupe de Lima, bien sûr dûment flanqué de son mentor américain, Kimberly Breier, sous-secrétaire des Etats Unis pour l’hémisphère occidental. Le ridicule ne s’arrête pas là car le Parlement Européen qui au demeurant n’a aucun pouvoir dans l’UE, et n’a en tout cas pas reçu de ses mandants celui de désigner le président légitime d’un état souverain d’Amérique du sud, a voté la reconnaissance de ce président auto-proclamé comme chef d’état légitime de son pays. On croit rêver mais nous en sommes là. Après avoir soutenu les djihadistes en Libye et en Syrie, les néo-nazis en Ukraine, nos gouvernants soutiennent l’extrême-droite putschiste au Venezuela, toujours contre la souveraineté des peuples concernés, il serait temps de réagir et faire respecter le Droit International. Il est urgent que les peuples reprennent leur souveraineté pour en plus être complices passifs de ces crimes.

1 Message

  • Souveraineté populaire confisquée à l’intérieur, souveraineté populaire bafouée à l’extérieur.

    Le 3 avril 2019 à 12:05 par Jean-Dominique GLADIEU

    Analyse quasi-parfaite de la crise vénézuélienne.
    Je souhaiterais toutefois apporter une précision sur la conclusion.
    L’auteur écrit : " ... il serait temps de réagir et faire respecter le Droit International ...". Mais de quel "droit international" parle-t-on ? Qui possède la légitimité pour dire le "droit international" ? L’O.N.U ?
    Il me semble qu’en son temps notre bon Général De Gaulle avait bien résumé la situation en parlant du "machin" !
    En fait, la dernière phrase de l’article donne le ton : " ... Il est urgent que les peuples reprennent leur souveraineté ...".
    C’est effectivement, la seule base possible pour le "droit international".
    Après tout, l’universel n’est jamais que l’émanation du particulier.
    Il incombe à chacun de commencer par balayer devant sa porte sans prétendre donner des leçons au monde entier sous prétexte que nous serions la "patrie des droits de l’homme".

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