Y en a marre de tous ces gens qui veulent réécrire l’histoire
Dimanche 21 mars 2021, par
Le passé est passé. Et rien ne le fera revivre.
Nous ne sommes pas responsables des actes de nos ancêtres. Notre attention n’est pas de leur donner l’absolution pour les actes commis, pas plus que de pratiquer, en leur nom, une repentance contrite. Elle est simplement d’agir de telle sorte que nos descendants puissent construire leur propre vie sans plier sous le poids d’un fardeau qui n’est pas le leur.
Nous ne portons pas le nom de nos pères ni celui de nos aïeux, mais celui de nos enfants. Ainsi, juger le passé avec les codes du présent, c’est les priver d’un avenir apaisé et faire d’eux d’éternels pénitents.
Alors, mesdames les inquisitrices et messieurs les inquisiteurs de tout poil, passez votre chemin et arrêtez d’emmerder le peuple avec votre idéologie révisionniste.
Condamner les vivants pour les crimes des morts est le moyen le plus sûr pour reproduire les erreurs et les haines de l’histoire.
A l’approche des 150 ans de la mort de Napoléon 1er, les débats s’enflamment pour savoir s’il faut ou non commémorer cet anniversaire.
Personnellement, cela m’indiffère.
Sachez, cependant, qu’en exposant que le « côté sombre » du personnage en niant son « coté lumière » (ou inversement) et cela sans contextualiser son action, vous condamnerez, demain, vos héros politiques d’aujourd’hui à la même sentence.
Question commémoration, l’Histoire est facétieuse. Avant d’envisager la mort, il lui faut rappeler la naissance, celle d’une révolte qui a bien failli tourner en révolution. Un événement insurrectionnel comme Paris en produit parfois.
Il y a 150 ans, le 18 mars 1871, refusant la capitulation face aux Prussiens, s’opposant à la prise des canons de la garde nationale et surtout craignant la restauration de la monarchie, une partie des Parisiens se soulève. C’est le début de la Commune de Paris.
Soixante-douze jours qui eurent un effet Kapital bien au-delà de nos frontières et … du XIXème siècle.
Une colère exutoire face à des gouvernants arrogants et détachés du peuple, à des puissances hégémoniques, à une industrialisation forcenée enrichissant une petite minorité, à un système financier triomphant portant les germes d’un effondrement étatique, à une paupérisation galopante, à une urbanisation ghettoïsante, …
Naturellement, toute ressemblance avec une situation politique, économique et sociale actuelle est purement fortuite.
Les gouvernants d’aujourd’hui sont bien plus intelligents que ceux d’hier.