Le point sur le délabrement de la santé

Le point sur le délabrement de la santé

Samedi 7 janvier 2023, par Coordination nationale

Du 26 décembre 2022 au 1er janvier

Sur fond de dérèglement climatique, de guerre en Ukraine, de révoltes populaires matées dans le sang au moyen orient et en Afrique, l’économie saigne les habitants de notre planète. Les maîtres du monde et de notre quotidien font mine de vouloir réorienter leur politique et ne font que pratiquer la fuite en avant, cherchant à imposer une mise en œuvre à vitesse accélérée des recettes libérales qui nous ont menés où nous en sommes.

Catastrophe en cours dans le système de soins en France, mais la sécu est étouffée à coup d’exonérations, les personnels toujours malmenés, les habitants appelés à se passer d’une médecine qui choisit de s’organiser sous l’injonction des profits
maximum.

Les fermetures à répétition des urgences deviennent les marronniers des médias.

Les maternités sont fermées pour être regroupées dans les mégapoles où des hôtels assureront un succédané de « proximité ». Les spécialistes se forment et s’installent en fonction des seules « lois du marché », délaissant les habitants d’un territoire qui leur a payé les études et permis leur situation sociale.

On croirait improbable les discours attribuant au passé les responsabilité de la situation, par ceux et celles qui, justement, l’ont mise en place, et pourtant…
On croirait impossible de voir ceux qui désertent les gardes et les territoires exiger le
doublement de leurs revenus au prétexte de conditions de travail qu’ils ne proposent pas de changer. Car, pourquoi rester muets sur la solution du salariat dans des centres de santé ? A l’abri de la bien bien-pensance médiatique, les portes parole de l’Ordre exercent le chantage sans craindre d’être taxés de « preneurs d’otage » comme il est d’usage pour les grèves des services publics.

La pandémie continue, comme cela était prévisible avec l’irruption de ce type de virus dans une obligation de mondialisation. Les labos s’enrichissent sur le dos des populations sans organisation sociale et étranglant celles qui existent. Mais « pas touche aux profits », ils ferment quand des règles de la sécu prévoient de remettre au pot commun une partie de ces profits.

Ce monde nouveau ressemble furieusement à l’ancien qui se serait emballé.
Face à cette situation, et malgré les difficultés, de nombreux habitants s’engagent dans la refondation d’une société. Les tâtonnements et divergences, inévitables à ce moment, ne doivent pas nous empêcher de « converger » comme on dit.

La solidarité, le bien commun de la santé (comme d’autres) retrouvent sens dans les mobilisations, le service public dont se fut le socle, ne peut compter que sur la société, puisque l’État a trahi.

Au fait, bonne année à tous, on se retrouve très vite, pour que 2023 bouillonne !

Henri (Sud-Aveyron)