Des dangers pour la démocratie

Des dangers pour la démocratie

Mercredi 28 juillet 2021, par Jean-Pierre Crépin

Qui décide ?

Mes chers amis, nous vous avions parlé dans Le journal des cercles numéro hors-série juillet Août du fameux trilemme de Rodrik.

Rodrik est un économiste d’Harvard qui a mis en évidence en 2008 que trois choses ne pouvaient cohabiter : Mondialisation, État-Nation et Démocratie.

Ne peuvent exister ensemble que deux de ces concepts.

En cas de mondialisation faible, Démocratie et États-Nation peuvent cohabiter, mais en cas de mondialisation forte seul deux modèles sont compatibles.

Le modèle de la camisole dorée, en clair le modèle chinois où la nation reste forte mais où il n’y a pas de Démocratie.

Le modèle fédéralisme global comme les USA et la commission européenne actuellement et vers laquelle des transferts toujours plus grands de souveraineté auront lieues. Auquel cas nous aurons la mondialisation, la démocratie ou du moins un semblant mais plus d’État-Nation. L’allocution de Macron allait dans ce sens car il sait qu’il est à un carrefour. Même des commentateurs avisés que l’on aime ou pas comme Éric Zemmour ou Gabrielle Cluzel qu’on ne peut pas prendre pour des extrémistes de gauche notaient que nous glissions vers un modèle chinois. Le régime de la camisole dorée où on garde la mondialisation, la Nation mais sans Démocratie.
Typiquement sur des questions aussi cruciales, le peuple devrait pouvoir s’exprimer. Michel Foucault qui le premier à théorisé le concept de Biopolitique doit se retourner dans sa tombe. Le capital rentre dans la biologie humaine sur décision de l’exécutif sans qu’aucun parlementaire ne soit consulté ni personne d’ailleurs…Ceci ne devrait-il pas dépendre de la souveraineté du peuple ?

Il n’existe désormais plus qu’une seule solution. Il ne faut rien attendre de l’élection Présidentielle, un jeu truqué où on perd…Non, la seule solution est de procéder à l’élection d’une assemblée constituante comme cela s’est déjà produit dans l’histoire de notre pays. Nous en sommes plus que jamais convaincus.

Jean-Pierre Crépin