Présidentielle Non, Constituante Oui ! Épisode 1

Présidentielle Non, Constituante Oui ! Épisode 1

Dimanche 12 septembre 2021, par André Bellon, Anne-Cécile Robert

Alors que la présidentielle s’annonce, André Bellon et Anne-Cécile Robert analysent le rôle de moins en moins démocratique de ce scrutin et proposent des solutions.

André Bellon, la présidentielle

Anne-Cécile Robert, le suffrage universel

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Nous vous proposons ci-dessous et en pièce jointe un bulletin de vote pour affirmer vos droits civiques.

Bulletin de vote {JPEG}

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2 Messages

  • Présidentielle Non, Constituante Oui ! Épisode 1

    Le 22 septembre 2021 à 22:43 par Luc Laforets

    J’ai visionné cette vidéo, et cela m’a permis de dégager, je le crois, vos 2 arguments principaux en faveur d’une Assemblée Constituante.

    Stratégie qui sépare l’APUC de 1P6R, puisqu’en l’état actuel des choses 1P6R opte pour le levier de la Présidentielle.

    J’ai donc mis sur le papier quelques notes dans un style télégraphique, que je préfère finalement laissez tel quel en raison de sa longueur pour faciliter le suivi de la réflexion.
    Luc Laforets.


    Il faut d’abord refaire peuple, et la Constituante est le moyen pour cela


    Qu’est-ce que le Peuple ?
    • Le Peuple n’est uni que sur le partage d’un socle commun culturel et territorial.
    • Se bâti sur une culture commune : Langue, territoire, art de vivre, morale ➔ Une communauté humaine

    Le peuple est en crise à cause :
    • D’une culture française dévalorisée.
    • De l’adhésion significative de certaines franges de la population à d’autres cultures : USA, Europe, Islam, Africaines, Régionales.
    • De blocs démographiques fortement modifiés quantitativement (et qualitativement – voir ci-dessus).

    Qu’est-ce que la Nation ?
    • Peuple + Volonté de partager un destin commun
    ➔ La crise populaire se propage à la Nation.

    Si le peuple est en crise, de plus en plus profonde, c’est-à-dire divisé ; il faut le rassembler. Sinon l’éclatement, avec son lot de Barbarie est inévitable.
    Comment faire ? Comment se rassemble-t-on ? Autour de quel point focal ? Quel axe, pour former le moyeu de la roue ?

    La Constitution est à la fois le creuset pour refaire peuple ; tout en étant le moyen de changer le système, et donc de sortir de la crise. Car c’est le plus haut niveau politique autour duquel un Peuple puisse se rassembler (au-delà les divergences d’intérêts et d’opinions surviennent – règles du jeu versus jeu) .

    Méthode 1 – Constituante
    • Un contenant, sans contenu donc ➔ Est-ce mobilisateur ?
    • Partant de la périphérie (communes, entreprises, autres…) pour se centraliser sur un modèle fatalement hiérarchique ➔ Faisable ? Hiérarchie acceptable par les participants ? Quelle représentativité ? Quels biais de participation ?
    • Nécessite une décision de la mettre en place et une autre sur comment le faire ➔ Quelle légitimité sinon ?
    • Risque idéaliste : mettre en place une démocratie idéale, avec participation volontaire des citoyens, ignorant les forces sociales ➔ Démocratie non fonctionnelle, vengeance des forces, non adhésion du peuple dans sa sagesse → Echec de la plupart des Constituantes (en France, Islande, Tunisie, etc.)
    • Risque centrifuge : Faire éclater au grand jour la crise du peuple (quartiers et villes communautarisées) ➔ Précipitation de la crise, cristallisation des oppositions.

    Méthode 2 – Tracer une voie par une nouvelle Constitution
    • Un contenu en premier lieu. Une solution concrétisable. Une solution donc, car les problèmes exposés depuis longtemps et par de multiples personnes. ➔ Mobilisateur car en politique ce qui est choisi ce sont de solutions, ou tout du moins une direction vers une famille de solutions.
    • Partant d’un diagnostic cohérent sur les problèmes et sur la manière de les résoudre, sur la raison donc ; pas sur une éventuelle émergence spontanée résultat d’une assemblée ➔ La faisabilité est certaine à condition d’avoir une démarche, une vision, s’appuyant sur les meilleurs penseurs du domaine prospectif.
    • Question de la légitimité : Acceptable par le Peuple ? Quelle représentativité ? ➔ Dans l’état actuel aucune légitimité ➔ Nécessite d’impulser un courant intellectuel, philosophique ; et, sans aucun doute, spirituel et sentimental → Nouvelles Lumières. ➔ Oui mais quoi ?
    • Marronnier de rassemblement : Réaffirmation de l’Humanisme, par un approfondissement du Droit Naturel ➔ Pose les éléments non définissables par le peuple (car tout le monde ne s’appelle pas Einstein ou Le Corbusier), fut-il assemblé :
    o L’orientation philosophique.
    o Une architecture cohérente des institutions de la République.
    • Risque dictatorial ➔ Limité en interne par la Constitution elle-même, et par le creuset populaire formant la Nation nouvelle ; tant dans un extrême vers la gauche que de l’autre vers la droite, tendant chacun à faire émerger l’extrême inverse. Le risque d’une intervention externe étant limité lui par le courant d’idée des Nouvelles Lumières. Le risque zéro n’existe pas. Le risque premier actuel c’est la Barbarie, là, maintenant.
    • Risque centrifuge ➔ Déplace le curseur car pose le débat idéologique au cœur même de chacune des communautés en cours de cristallisation. Permet de faire éclater les communautés, plutôt qu’elles ne se cristallisent → Seuls les plus extrêmes de chaque communauté cristalliseront, mais comme l’axe mis en avant est universel, ils seront marginalisés.
    Les œuvres démocratiques adviennent souvent par des méthodes non-démocratiques  Minorités agissantes. Les organisations se construisent par la tête.


    "On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré" – Albert Einstein


    Absolument, car le changement nécessite de "débrancher sa raison" [Christophe Faurie] ➔ Penser autrement.

    Que nous disent les experts de la conduite du changement ?
    • 2 conditions au changement
    o En avoir le potentiel.
    o Que les circonstances correspondent.
    • Et un catalyseur
    o "A la fois homme d’action et intello"
    • Changement ➔ Vient de l’intérieur des organisations.

    Le levier du changement est dans le déchet toxique ➔ Dans notre cas c’est le Président de la République. Mais pour l’éliminer, il faut se rappeler que le changement vient de l’intérieur et que pour traiter le déchet toxique il faut sortir de l’obsession du règlement de compte.
    Le levier c’est la Constitution, avec et mieux par le Président de la République qui doit participer à sa propre élimination en lui faisant occuper une place plus adéquate.

    A contrario, ne pas le faire, c’est s’opposer à lui, et il a les moyens de résister, de faire échouer le changement, il en a toute une panoplie.

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