15 JANVIER 2022, célébrer la langue française

15 JANVIER 2022, célébrer la langue française

Mercredi 5 janvier 2022, par Georges Gastaud

15 JANVIER 2022, 400° anniversaire de la naissance de Jean-Baptiste Poquelin, dit MOLIÈRE.

Pour la langue française, contre le tout-globish aliénant de l’euro-mondialisation capitaliste, amplifions la résistance linguistique !

Accompagnant et enracinant sur le plan "culturel" les contre-réformes sociales et institutionnelles dictées par l’euro-mondialisation capitaliste, les oligarchies capitalistes hexagonales et euro-atlantiques promeuvent le tout-globish.

En tous domaines, enseignes, pubs, sciences, chanson, cinéma, "com" des grandes entreprises et de certains services publics indignes (Poste...), et pire encore désormais, à l’école publique de la Maternelle jusqu’à l’Université (où un diplôme d’anglais est devenu exigible pour s’inscrire en licence, ce qui fait de cette langue, à l’exclusion de toute autre LV, une langue officielle bis), l’anglo-américain des affaires évince la "langue de la République" (art. II de la Constitution "la langue de la République est le français"). A l’arrière-plan de cette substitution jamais soumise au débat, la volonté d’imposer un "grand marché transatlantique" du consumérisme (cf le "Black Friday") et de l’emploi qui, non seulement rendrait "inemployables" nombre de citoyens non anglophones, mais qui soumettrait chaque emploi à une concurrence mondiale débridée dopant le moins-disant salarial et favorisant de manière systémique les "English Mother Tongue" (anglais langue maternelle).

Sur le plan idéologique, cette politique d’arrachage et de substitution linguistiques impulsée par l’Empire US, relayée par l’UE (dont les institutions passent l’une après l’autre au tout-anglais en plein Brexit !), exigée par l’OTAN, voire par les chefs d’État français successifs* comporte aussi de lourdes conséquences : car le "globish" n’est pas une "langue" neutre ; à l’encontre de la langue française qui porte notre histoire et celle de la Francophonie internationale dans leur diversité et leurs contradictions, c’est un code structuré par l’idéologie "managériale" de l’entreprise capitaliste.

Sur le plan politique, on ne peut dissocier le tout-anglais de la destruction en cours, au nom de la "construction" euro-atlantique, des acquis sociaux et démocratiques issus des luttes pour la République sociale, souveraine, démocratique, laïque et fraternelle.

Enfin, comment ne pas voir qu’il n’est pas moins grave pour l’avenir de l’humanité de laisser détruire, au nom du tout-anglais devenant peu à peu "la langue des affaires et de l’entreprise" (selon le mot du Baron Sellières, ex-patron du MEDEF), la diversité des langues d’Europe et du monde (l’italien en Italie, l’allemand en RFA, etc.) qu’il est grave de laisser détruire la biodiversité indispensable aux équilibres écologiques ? Comme le disait l’écrivain italien Umberto Eco, "la langue de l’Europe, c’est la traduction".

C’est pourquoi la résistance linguistique au TOUT-anglais, est inséparable de nos autres résistances pour le progrès social, la paix, les libertés démocratiques et la souveraineté des peuples.

*Sous Sarkozy, la ministre Pécresse a qualifié le français (compris à des degrés divers par près de 900 millions de personnes dans le monde) de "langue en déclin" et a voulu "briser le tabou des cours en anglais à l’Université". Sous Hollande, la ministre Fioraso a laissé se mettre en place des milliers de cours en anglais (par des profs francophones pour des étudiants francophones !). Quant à Macron, il ne cesse d’organiser des "évènements" en anglais à Paris même ("Choose France", "One Planet Summit", etc.).

PRISE DE PAROLE PLURIELLE DEVANT LA FONTAINE MOLIÈRE, RUE RICHELIEU, PARIS, LE 15 JANVIER A 15 H

CO.U.R.R.I.E.L. (Georges Gastaud) - Association "pour une Constituante" (André Bellon) - Jeunes pour la Renaissance Communiste en France (Gilliatt de Staerck) - Mouvement pour le Socialisme du 21ème siècle - Parti de la Démondialisation (Michelle Dessenne) - Pôle de Renaissance Communiste en France (Fadi Kassem)